Le ministre de la justice était cette semaine à la Maison centrale de Conakry. Première étape d’une série de rencontres avec les détenus pour s’enquérir de leurs conditions de vie et leur apporter le bien-être nécessaire à leur séjour entre les quatre murs. Une initiative qui intervient alors que certaines organisations parlent de système carcéral obsolète, de droits de prisonniers bafoués ou de mauvaises conditions de détention. En accordant son attention à ces personnes en conflit avec la loi, le ministre Mory Doumbouya brise les codes et pose ses pieds là où ses prédécesseurs n’auront pas été. « En général, les conditions dans lesquelles vivent les prisonniers en Guinée sont incompatibles avec le respect des droits l’Homme. Cette situation se traduit par un manque de soins, de nourriture, pas d’accès à l’éducation, à un environnement adéquat et nécessaire à une prise de conscience ni au sport. Donc si le ministre tient à changer la situation actuelle, à changer cette image et à redorer le blason du système judiciaire à travers l’amélioration des conditions de détention, je pense que c’est salutaire. Ce sera une bonne avancée pour notre pays », se réjouit Alimou Bah, juriste.
A la Maison centrale de Conakry, le Garde des Sceaux a réitéré l’engagement de son département à faire de l’univers carcéral un lieu d’éducation et d’épanouissement des détenus et ce, dans l’esprit des textes signés par les autorités du pays. « Loin de faire de ces conventions internationales de simples instruments ratifiés, nous avons pour engagement ferme de lier le respect scrupuleux de ces normes nationales et internationales à l’action de la justice nationale », avait déclaré Maître Mory Doumbouya.
Gassime Fofana