L’après élection présidentielle du 18 octobre 2020 a plongé la Guinée dans une situation sociale et économique difficile. Les violences qui ont suivi affectent fortement la vie et le quotidien des citoyens.
Hausse des prix de certaines denrées alimentaires, pénuries de biens et services ou baisse du revenu national. Cette crise a provoqué non seulement la fermeture de certains marchés et boutiques, mais a aussi entrainé le non accès de certaines villes du pays, bloquées par des manifestants. Aujourd’hui, ils sont nombreux, ces citoyens qui reclament la reprise des activités. « Notre vie est liée à nos activités commerciales. Il faut vendre pour pouvoir vivre. Mais avec cette crise, on a du mal à suivre nos affaires. Cela fait plusieurs jours, ma boutique est fermée. Et je ne sais pas comment faire après que l’argent que j’avais est fini. Quand on vient, on a peur d’ouvrir aussi à cause des attaques », regrette Thierno Moussa DIALLO, arrêté devant sa boutique.
Cette crise affecte aussi les centres de prestation et de services. « On est fermé depuis 24 octobre pour des raisons de sécurité. Mais cela joue beaucoup sur tous nos travailleurs aujourd’hui. Parce que là où on trouve notre pain est fermé alors que nous, on est pas fonctionnaires de l’Etat, qui sont payés, qu’ils travaillent ou pas. Donc il faut que ceux qui doivent régler ce problème trouvent solution, pour que nous puissions reprendre nos activités », précise Mohamed TOURÉ, responsable d’un centre informatique à Dabompa, commune de Matoto
Par ailleurs, il faut rappeler que le Groupe organisé des hommes d’affaires a invité tous les commerçants à rouvrir les boutiques et magasins. « Suite à des demandes multiples des citoyens d’une part, et pour permettre l’inhumation des nombreuses victimes de la brutalité des forces de l’ordre, venir en aide aux blesses hospitalisés, le GOHA invite l’ensemble des opérateurs économiques à procéder à l’ouverture des magasins et des boutiques sur l’ensemble du territoire national à compter du Vendredi 30 Octobre 2020. Les populations sont invitées à prendre suffisamment de provisions jusqu’au lundi 2 Novembre 2020. Les opérateurs économiques victimes de pillages et d’incendies sont invités à évaluer toutes les pertes subies à l’aide d’huissiers assermentés », peut-on lire dans le communiqué du Goha.
Gassime Fofana