Le déplacement par voie terrestre est devenu un véritable calvaire pour les usagers en Guinée. Une situation qui s’explique par la perturbation du trafic routier qui par la suite est provoquée par le mauvais état des voies. Pour un ingénieur, l’Etat ne réalise pas des travaux et d’études de haute qualité. Que ce soit urbain ou interurbain, le transport routier en République de Guinée est devient de plus en plus fragile dont la conséquence est le ralentissement des activités socioéconomiques. Certes, plusieurs efforts ont été faits par les autorités en charge pour l’amélioration de ces voies de communication, mais en vain. De la capitale Conakry à l’intérieur, le constat montre que le pays est en manque criard de routes modernes. Celles qui existent sont en état de dégradation et d’autres sont impraticables. » Dans notre pays, commence l’ingénieur, on assiste à une forte densité de la pluie, donc si les travaux de construction des routes ne sont pas adaptés aux conditions de la saison sèche, il y aurait forcement une dégradation progressive des routes pendant l’autre saison. Car, poursuit Sékou Oumar Touré, cela provoque la faiblesse de la capacité portante du sol qui a son tour provoque l’ouverture de fissures, mais aussi l’arrachement des facteurs de drainage des sols passant sous les moyens de circulation qui par la suite laissent les routes dans des états impraticables « .
En un mot, il estime qu’on ne tient pas compte des conditions climatiques et environnementales du pays. « Regardons les travaux routiers uniquement de la commune de Matoto sans oublier ceux effectués à l’intérieur, partout on observe l’arrachement de la couche de roulement provoquant une incapacité de circulation des routes. Les autres facteurs non adaptés dans la construction des voies est l’ignorance des conséquences de charge des engins lourds sur les routes, mais aussi et surtout l’absence d’un contrôle régulier et stricte des travaux « .
Alors comment conserver et améliorer le patrimoine routier en Guinée ?
Le transport, dit-on, est pour l’économie ce que représente l’oxygène pour l’organisme humain. Donc la mise en valeur et en pratique des infrastructures routières est dune importance capitale. Pour ça, l’ingénieur propose : » pour optimiser notre trafic routier, il faut d’abord mettre l’accent sur les enjeux techniques, climatiques et environnementaux, mais aussi et surtout économiques car la construction des voies modernes coûtent cher. Ensuite, il faut renouveler si possible les caractéristiques de sécurité et le scellement des fissures qui pourraient retarder les dégradations prématurées des voies tout en prévenant l’infiltration de l’eau dans les couches-jacentes des voies. Enfin, il faut une très bonne politique afin de donner les projets de construction à l’entreprise qui peut faire mieux , mais aussi pour veiller à la bonne exécution des travaux.
Gassime Fofana