Face à cette montée du déchaînement climatique provoqué par plusieurs facteurs dont l’émission des gaz à effet de serre, la pollution atmosphérique ou la déforestation, les alternatives techniques et technologiques pour une éventuelle normalisation de la santé et la qualité environnementale mondiale se multiplient sans cesse. Pour le secteur des transports, ce sont les transports durables qui sont trouvés pour le moment comme remèdes écologiques aux maux provoqués par l’émission du dioxyde de carbone des moyens de déplacement à essence et à diesel. Pour y arriver, l’Assemblée onusienne a fait le 26 novembre comme Journée mondiale de vulgarisation et de promotion des Transports Durables. Une opportunité pour les Nations Unies d’inviter les acteurs du monde à célébrer la Journée mondiale des transports durables par le biais des activités de sensibilisation, d’éducation afin d’enrichir les connaissances et de cultiver le public sur les questions relatives aux transports durables, en particulier à la promotion des transports adaptés au respect de l’environnement, la mise au point d’infrastructures de transport socialement inclusives et d’autres aspects de la durabilité des transports. « Le transport est aujourd’hui l’un des secteurs, peut-être l’un des grands pollueurs de l’environnement. Parce que ce transport dont je parle qui utilise l’énergie fossile est l’une des principales sources d’émissions du CO2, qui affecte la qualité et santé de notre environnement. C’est pourquoi, des pays, principalement ceux développés et certains du sud en Asie ont commencé à trouver des substituts aux transports qui utilisent l’énergie fossile. Et ce remplaçant est le transport écologique, que d’autres appellent les transports durables, qui est une forme de transport avec des moyens et modes qui fonctionnent avec les énergies renouvelables. Les transports durables sont donc de nouveaux moyens développés par le nord, pour contribuer à la réduction de la pollution de l’environnement. Comparativement aux transports qui consomment le pétrole, les transports durables consomment des énergies solaires, éoliennes avec des véhicules électriques par exemple, ce qui va permettre de réduire considérablement l’émission du dioxyde de carbone sur la planète », a affirmé Ousmane Soumah, professeur d’Economie.
Transports écologiques, l’Afrique est-elle au rendez-vous ?
« Les transports durables sont encore peu connus et restent un grand défi pour les pays africains. Certes, il y a certains qui ont déjà déclenché des initiatives pour une transition vers les transports durables. C’est le cas de Dakar. il y a quelques temps, on a suivi au Sénégal, l’inauguration d’un réseau de bus 100% électriques qui relient Dakar et l’une des banlieues de la capitale. Néanmoins, les défis pour aller vers les transports durables en Afrique sont toujours grands. Parce qu’on compte du bout des doigts ou on ne trouve même pas les voitures électriques et d’autres qui consomment des énergies solaire, éoliennes et hydraulique en Afrique. Tandis que, le besoin en moyen transport continue de s’accumuler. Il y a quelques mois, un forum de la Banque africaine de développement parlait de la population africaine qui devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050 et une production économique qui devrait tripler d’ici 2040, avec la demande de transport qui devrait également être multipliée par huit d’ici 2040. Donc si cette augmentation de demande concerne les voitures et autres moyens de transports à essence ou diesel, c’est accroître la pollution de l’environnement en CO2. C’est pourquoi, le développement des infrastructures et la disponibilité des moyens de transports respectueux de l’environnement doivent être une priorité pour tous, notamment les dirigeants africains», dit l’économiste.
Un partage de technologie et de moyens financiers sont indispensables!
« Face au réchauffement climatique, la coopération internationale est cruciale. Et de manière élargie, si nous voulons faire face à ce changement climatique, il faut réduire ce fossé de développement et de compétences entre les États, sachant que le danger qui est là, est commun à tous. Ceci dit, il est donc temps que les pays du Nord procèdent à un véritable transfert de technologie, de connaissances et de savoirs-faire vers les pays du sud, notamment dans les pays d’Afrique, afin de permettre à ceux-ci aussi de passer vers les transports durables. Il faut aussi l’acquisition de fonds pour faciliter le changement. Puisque le réchauffement climatique qui a commencé en 1850, et qui s’intensifie de jours en jours aujourd’hui, un problème qui concerne et touche maintenant tous les États et toutes les populations mondiales. Donc pour le secteur de transport, avec un tel transfert, ça permettrait aussi aux pays africains de se passer des transports à énergies fossiles vers les transports durables à énergies renouvelables, qui réduisent la pollution de l’environnement. Bref, il faut rendre l’accès aux transports durables universel », dit-il.
Une bonne politique interne est aussi nécessaire !
« En plus de cette aide technologie et financière extérieure, Il faut que les pays africains engagent des réformes de bonne gouvernance et de mobilisation responsable de leurs ressources humaines, matérielles et financières pour développer des compétences, des infrastructures et des moyens de transports qui utilisent des énergies renouvelables », a enfin indiqué.
Gassime Fofana