Où vont les budgets alloués au développement du secteur éducatif ? Quelle est l’utilité des responsables scolaires des localités où on ne trouve que des hangars comme école ? Avec de telles conditions, la Guinée est-elle prête à bâtir une éducation de qualité ? Ces questions, beaucoup se les posent désormais après la publication ce jeudi d’un rapport du ministère de l’enseignement préuniversitaire sur les réalités qui prévalent dans les écoles du pays. « 1 080 écoles publiques hangar dont 1066 au niveau primaire, réparties comme suit : Boké (282), Faranah (53), Kankan (387), Kindia (81), Labé (65), Mamou (31) et Nzérékoré (167), 2058 écoles et établissements sans latrines , 5710 écoles et établissements sans point d’eau, des localités sans écoles, des écoles sans clôture en zones urbaines, des chantiers de construction d’écoles inachevés depuis plusieurs années », peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres.
Ce rapport, qui fait l’état des lieux des infrastructures scolaires du pays, est la conséquence des différentes tournées que le chef du département a effectuées dans plusieurs préfectures et sous- préfectures de Guinée. D’où la nécessité de la réhabilitation et de la construction, dit-on, des écoles afin de répondre aux déficits constatés lors de l’état des lieux qui a fait ressortir de grandes insuffisances dans l’éducation nationale, et montre combien de fois l’éducation nationale est moribonde.
Que faut-il alors pour faire face à cette situation ?
Au terme des débats, le Conseil demande de s’appuyer sur des projets existants dotés de ressources financées par des organismes internationaux. « Concevoir un plan d’action intégré en s’appuyant sur les projets existants, faire le point sur les financements disponibles et diversifier les sources de financement (FODEL, et d’autres partenaires), étudier la possibilité de lancer un programme pluriannuel qui prévoit la construction de 1000 salles de classe, y compris de logements pour des enseignants et la mobilisation de 1000 , le secteur privé dans la construction des infrastructures scolaires ou définir les modèles standards de construction et d’équipement du système scolaire en lien avec l’ACGP en tenant du modèle AFRICOF », préconise le gouvernement.
Gassime Fofana