Il n’y aura pas de parrainage des électeurs pour la présidentielle comme prévu par le code électoral. La cour constitutionnelle vient de faire sauter le verrou exigé par l’article 42 de la nouvelle constitution. Pour le président de l’UDRG, cette décision de la cour n’a pas de sens. Bah Oury estime que la Guinée peine encore à avoir une Cour constitutionnelle efficace dans la prise des décisions.
Selon la nouvelle constitution, notamment en son article 42, il faut un parrainage des électeurs pour être candidat au scrutin présidentiel. Pour la gardienne de la constitution, ce passage qui demande le parrainage est objectivement inapplicable. En réaction, le président de l’Union des démocrates pour la Renaissance de la Guinée précise que la Guinée n’a pas, à ce jour, une constitution « valide au regard des principes juridiques internationaux.»
Une cour constitutionnelle, de par son rôle et de ses missions, a vocation à faire respecter les dispositions constitutionnelles en toutes circonstances, rappelle Bah Oury. Pour le président de l’UDRG, la décision de la Cour constitutionnelle de suspendre le parrainage, n’a pas de sens. « Cela veut dire qu’en Guinée rien n’est pris au sérieux. c’est le désordre.Un pays qui s’amuse avec les lois les plus élevées, c’est un pays qui va dans une dynamique d’ingouvernabilité généralisée. »
Le président de l’Union des démocrates pour la Renaissance de la Guinée estime que la République de Guinée peine encore à avoir une cour constitutionnelle. Pour lui, la modification de la constitution de Mai 2010 en est une preuve. « Tout cela montre que ce n’est pas une Cour constitutionnelle que nous avons là. Ils ont fait une loi, ils ont mis en place les parrainages .Il fallait prendre des dispositions pour faire convenablement ce que, eux-mêmes se sont donné comme lois », explique-t-il.
Cet arrêt rendu le 13 août dernier indique que toutes les autres conditions fixées par l’article 42 de la nouvelle constitution s’appliquent au scrutin présidentiel du 18 Octobre prochain.
Aliou 2 Diallo