7,6 milliards actuellement, et ce chiffre devrait atteindre 8,6 milliards en 2030, 9,8 milliards en 2050 et 11,2 milliards en 2100. Ce sont des estimations démographiques contenues dans le nouveau rapport des Nations Unies publié ce mercredi sur la population mondiale. Un accroissement qui suscite beaucoup d’interrogations surtout en ces moments de forte crise et déchaînement climatique ainsi que la rareté de ressources alimentaires.
Que provoque cette explosion de la population ?
« Lorsqu’on regarde dans l’aspect de l’économie démographique, je dirais que l’augmentation de la population entraîne toujours avec elle des mutations économiques, naturelles et environnementales. C’est-à-dire, plus il y a un baby boom, plus cela provoque une augmentation de la demande en ressources, qui également provoque le développement des effets de l’Homme sur la nature et sur son environnement. Parce que chaque augmentation de la population provoque celle de la ressource indispensable à la satisfaction des besoins de celle-ci. Pour simple preuve, prenons l’exemple sur un ménage de 2 enfants. Le jour où il passe à 4 ou plus, automatiquement, cela affecte sa finance et son environnement. Parce qu’il ne pourra plus utiliser si possible, les mêmes ressources et être dans les conditions environnementales quand il était à 2 », explique Ibrahima Kalil Sacko, économiste.
Face à cette montée de la population mondiale, l’économiste recommande : « le monde a aujourd’hui besoin d’un plan de développement resilient et durable. Pour cela, tous les acteurs nationaux et internationaux, institutions nationales et internationales ainsi que les pays du monde doivent avoir des politiques communes en termes de développement et de création de richesses et d’autres ressources permettant de maîtriser cette surpopulation. Sans quoi, elle va plonger le monde dans des crises de ressources en aliment, en eau, en sécurité, en santé, et même accroître les phénomènes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui dont les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique, la pollution environnementale et des difficultés de satisfaction des besoins vitaux. Pour simple preuve, aujourd’hui, que ce soit les pays développés et ceux sous-développés, on commence à observer des caractéristiques de crises alimentaires et d’eau ou autres ressources fondamentales à l’homme un peu partout. C’est pourquoi, dans certains pays du nord, ils sont déjà sur des projets de solutions. C’est seulement l’Afrique qui ne se prépare pas face à ces bouleversements économiques et environnementaux et qui n’a pas un plan de développement adapté à la croissance démographique. Donc il faut l’implication de tous afin de maîtriser cette surpopulation et créer davantage de ressources durables pour sa satisfaction. Sans quoi, il faut s’attendre à plus de catastrophes et de crises environnementales, économiques, sanitaires dans l’avenir», dit-il.
Gassime Fofana