C’est en fin de cette semaine que la premiere session ordinaire du CNS a eu lieu a Conakry. Cette journee vise à mettre en étude le statut du systeme statistique du pays. Présidé par le chef du gouvernement, ce conseil national de la statistique s’inscrit dans le cadre de redorer le blason du pays en terme de statistiques. C’est pourquoi, au cours du conseil, les regards étaient braqués sur l’état actuel du système statistique national mais aussi sur la mise en valeur d’une stratégie nationale de développement de la statistique pour les années à venir.
Interrogés, plusieurs économistes et statisticiens saluent la démarche. « La statistique est devenue de nos jours la lumière pour la gouvernance d’un pays, commente Mamadou Djouldé Bah. C’est un outil incontournable, poursuit le statisticien, qui facilite le controle, le jugement mais aussi la gestion. Donc c’est une bonne chose de faire des sessions permettant d’améliorer ou de doter le pays d’une statistique fiable. En Afrique du Sud, le systeme national de la statistique est tres développé. Donc cela permet au gouvernement de cerner plus facilement les flux économiques et sociaux du pays».
Ce qu’il regrette par contre, c’est le constat selon lequel il y a un manque de planification et de d’actions en Guinée. « Notre institut national de la statistique est très caduque et faible en collecte et en traitement de données. Ce qui fait que quand vous partez sur le site, vous trouverez que des données anciennes et cela fait aussi que la population et même certains acteurs socio-politiques sont mal informés ou en retard sur ces données. Et pourtant, c’est un outil qui peut permettre même à un simple citoyen de comprendre comment les secteurs bougent et quelle est leur performance mais aussi permettre aux investisseurs ou actionnaires d’avoir une nette vision sur le pays», explique M. Bah
Gassime Fofana