De la grossesse à la désillusion. Madame Sow attendait l’événement qui bouleverse la vie de tout couple. Positivement. Au terme de neuf mois et dix jours de grossesse, elle s’apprête à donner naissance à un enfant avec toutes ses facultés mentales et physiques. Auparavant, tous les examens concluent au même résultat : le bébé se porte très bien. Mais elle va voir son rêve se briser suite, selon elle, à une mauvaise prise en charge. Alors que tout se passe jusqu’ici normalement, un saignement abondant, empêchant l’accouchement par voie basse, l’inquiète. «C’est là que j’ai demandé la césarienne, mais le médecin qui me suit ne l’a pas accepté. Il m’a plutôt orientée à Donka où une sage- femme m’a prise en charge. Mais les choses ne se déroulent pas comme cela se doit. Et c’est ainsi que mon enfant est né avec des complications fœtales, un traumatisme sanguin », explique-t-elle, entre deux sanglots.
Depuis c’est le boulevard de la souffrance qui s’ouvre devant dame Sow et son enfant. « Je ne pensais pas que l’enfant allait vivre jusqu’à maintenant. Il est handicapé depuis 9 ans et il n’arrive pas à marcher. Son papa est décédé depuis qu’il avait 2 ans. Et depuis je n’ai personne pour m’épauler », ajoute-t-elle.
Dans l’attente de l’épilogue d’un procès qui s’éternise, dame Sow n’a désormais qu’un seul souhait : voir son enfant récupérer toutes ses capacités. Ce qui nécessite de gros moyens voire une évacuation dans des structures hospitalières spécialisées. Neuf ans d’efforts ont fini par engloutir toutes ses économies mais ne sont pas parvenus encore à ruiner tous ses espoirs. C’est pourquoi elle sollicite aujourd’hui l’aide des personnes de bonne volonté et le soutien des organismes humanitaires en vue de faciliter et de diligenter l’évacuation de son enfant vers l’extérieur.
Aliou Diallo