La route Somparéah-Matoto se trouve dans un état de dégradation poussée. Les travaux de réhabilitation d’une conduite de la SEG et les grandes pluies seraient à l’origine de cette situation. Beaucoup de véhicules pourtant se rabattent sur ce tronçon, à cause des travaux de réhabilitation du rond point de Matoto. Par endroits, ce sont des jeunes du quartier qui se mobilisent pour réadapter certains passages de la route. Les usagers demandent au gouvernement de leur venir en aide.
Ansoumane KEITA est un citoyen du quartier Simbaya Ecole. Comme lui, les usagers de ce tronçon ne savent plus à quel saint se vouer. « Une société est venue pour mettre les grandes conduites d’eau de la SEG. C’est elle qui a enlevé le bitumage qui existait ici, sous prétexte qu’elle aurait réhabilité la route après ces travaux, cela depuis l’année dernière. Donc rien n’a été fait et avec la saison des pluies, la route devient de moins en moins praticable. Le chef de l’Etat était dans ce quartier il y a quelques jours, dans le cadre de la pose de la première pierre du dispatching national à l’EDG, nos responsables ont arrangé rapidement une route dans le quartier, pour lui éviter de voir notre route. Alors que nous jeunes avions pensé que c’était une occasion pour le président de comprendre notre souffrance », explique-t-il.
Pour minimiser l’ampleur des dégâts et faciliter la circulation des personnes et des véhicules, les jeunes de Symbaya – Ecole se mobilisent chaque fois pour frayer un passage dans les endroits les plus défectueux. « Nous jeunes du quartier, étant de la nation, nous trouvons inacceptable de voir nos parents souffrir devant nous en rejoignant leurs maisons. C’est pourquoi nous nous sommes organisés pour faire notre mieux en mettant des cailloux dans les parties les plus dégradées. Et nous ne le faisons pas pour de l’argent, même si certaines personnes nous donnent de l’argent », explique Ansoumane KEITA, un autre citoyen du quartier.
Karamoko BERETE un autre citoyen de passage demande à En attendant, les citoyens et usagers du tronçon ne comptent que sur le soutien pour aider le quartier à réhabiliter cette route. « Il faut que le gouvernement nous aide, parce que cet état de la route ne l’honore pas. Il y a ici des foyers qui sont inondés à chaque fois qu’il pleut, parce que les caniveaux n’existent plus et l’eau se dirige chez eux. Ces familles sont vraiment fatiguées », plaide Karamoko Bérété, un usager de cette route.
Les travaux de bitumage de la route Matoto-Somparéah se sont limités à Kendekaya, alors que la suite reste toujours impraticable.
Aboubacar CAMARA