Aujourd’hui, la plupart des jeunes africains en général et ceux de Guinée en particulier souhaitent aller dans les pays occidentaux. Après la découverte de la vente des personnes en Libye, tous les acteurs s’inquiètent pour leurs ressortissants. Face à cette situation, certains proposent le développement du sport dans les différents pays d’Afrique comme un instrument de lutte contre l’immigration des jeunes.
« Le sport, s’il est bien réglementé, peut être un facteur de lutte contre l’immigration. Parce que ce sont des jeunes qui pratiquent le sport et ce sont les jeunes qui sont candidats à l’immigration« . Pour Thierno Saidou Diakité, nul besoin de lésiner ou de tâtonner. La solution à l’immigration pourrait venir du développement des sports dans les pays africains. Il suffit, selon lui, de faire en sorte que ces pays s’organisent afin que les jeunes s’adonnent, par exemple, au football pour les occuper et, consécutivement, les détourner du phénomène d’immigration.Mais pour cet analyste sportif, le développement de ce secteur passe nécessairement par la mise en œuvre concrète d’un ensemble de politiques suivies de pratiques. « Il faut des infrastructures sportives. Ça c’est systématique. C’est la base. Il faut des aires de jeux pour que les jeunes puissent trouver une occupation. Parce qu’il n’y a pas d’infrastructures. Ainsi, quelle que soit la politique mise en place, elle est vouée à l’échec. Donc la première des choses à faire c’est de créer des infrastructures. Ensuite susciter des vocations. C’est-à-dire créer un environnement propice qui puisse permettre à la fédération d’animer des compétitions. Enfin, le sport scolaire et universitaire pourrait être un moyen de lutte contre l’immigration », explique-t-il.
Gassime Fofana