Dans quelques heures, la Commission électorale nationale indépendante va livrer les résultats provisoires des Communales du 04 février dernier. Alors que la tension est palpable dans plusieurs quartiers de Conakry et des villes de l’intérieur, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive.
Environ 7 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. C’est le bilan des troubles post-électoraux qui secouent la Guinée depuis le 04 février dernier. Une situation qui inquiète aujourd’hui les autorités surtout celles de la sécurité à la veille de la proclamation des résultats provisoires par la CENI. C’est ainsi que le dispositif de sécurité mis en place pour tout le processus des élections est renforcé. «Des instructions fermes ont été données par le département en charge de la sécurisation des élections avant, pendant et après la proclamation des résultats. Donc nous sommes à la troisième phase qui consiste à sécuriser la proclamation des résultats. Et déjà nous avons renforcé le dispositif en tenant compte des velleités à plusieurs endroits de la capitale et des villes de l’intérieur du pays», explique Boubacar Kassé, porte-parole de la Police. Une tâche qui incombe aux commissariats centraux, aux unités de gendarmerie, de police qui sont en alerte à quelques heures de la proclamation des résultats. Pour Commissaire Kassé, les acteurs doivent également appeler les uns et les autres au calme. «Ils doivent prendre acte des résultats d’abord. Ensuite, comme ils disent qu’ils ont des preuves et puisqu’il y a des voies de recours, ils n’ont qu’à donc passer par ces voies pour revendiquer ce qu’ils veulent revendiquer. Il faudrait donc y mettre la forme légale en la matière. Mais pas passer par les actes malveillants en barricadant les rues et en brûlant les pneus sur les voies publiques», conclut-il.
Gassime Fofana