Le secteur privé peut contribuer à l’essor économique des pays en développement. En Guinée, des efforts sont fournis pour développer le secteur mais la mise en oeuvre des politiques efficaces tarde encore pour faire face aux défis qui assaillent le privé.
Le secteur privé reste le moteur de développement d’un pays. En Guinée, ce secteur est en souffrance. Pour beaucoup d’économistes, il y a encore du travail à faire dans ce domaine. « La place du secteur privé est très importante pour le pays dont il peut booster le développement. Mais dans l’évolution de la Guinée, il y a eu des changements. Nous avons connu deux régimes : celui de Sékou Touré. A cette époque, tout était concentré au niveau de l’Etat. On parle du centralisme étatique. Et le second régime sous Conté, on a libéralisé l’économie. Mais malheureusement, on a négligé la création de richesses », martèle Mamadou Barry, économiste.
Pour donner une orientation solide à l’économie et pour une bonne promotion du secteur privé, l’économiste estime qu’il faut que l’Etat s’implique de façon directe et cesse de tenir les beaux discours. « Le malheur en Guinée, c’est que les gens confondent les opérateurs économiques avec les commerçants. Un bon opérateur économique n’est pas ce commerçant qui part à l’extérieur acheter les produits et venir les vendre. C’est plutôt celui qui peut créer la richesse interne », explique-t-il.
Le secteur privé guinéen est donc un secteur mitigé, aux yeux de beaucoup d’économistes. C’est pourquoi il faut, selon Mamadou Barry, interpeller la conscience de tous ceux qui évoluent dans ce secteur et dire à l’Etat d’encourager les jeunes qui font la promotion des petites et moyennes entreprises à la base.
Aliou Sanaya Diallo