En Guinée, foyer de la plus grande menace virale au niveau mondial, la campagne de vaccination de la population contre Ebola a commencé avec le tout nouveau médicament russe GamEvac-Combi.
La maladie à virus Ebola fait partie des plus dangereuses sur la planète à l’heure actuelle. Fin 2014, le président guinéen Alpha Condé a demandé à la Russie son aide pour combattre l’épidémie. Le président russe Vladimir Poutine avait alors chargé le Centre fédéral de recherche en épidémiologie et en microbiologie N.F. Gamaleya d’élaborer un vaccin contre le virus Ebola, selon le site d’information Life.ru.
Fin 2015, le vaccin GamEvac-Combi était prêt et il a été officiellement présenté début 2016 par l’Organisation mondiale de santé (OMS). Le vaccin a été confectionné grâce à une méthode biotechnologique moderne sans utiliser le virus pathogène de la maladie à virus Ebola. Les chercheurs ont pris pour base le matériel génétique d’un adénovirus et d’un virus de stomatite vésiculaire, inoffensifs pour l’homme, auxquels les scientifiques ont intégré un gène contenant des informations sur la structure de la protéine du virus Ebola.
Aujourd’hui, dans le cadre des études post-enregistrement du médicament russe, une première étape de vaccination de la population à grande échelle a commencé en Guinée. Le ministère guinéen de la Santé a fondé le Comité national pour la vaccination présidé par le directeur de l’Agence de sécurité sanitaire de Guinée, Sakoba Kéita. Le Centre national de recherche en épidémiologie et en microbiologie créé par la compagnie russe Rusal (aluminium) dans la province de Kindia vaccinera dans un premier temps plus de 1.000 volontaires parmi les citoyens du pays.
Le centre en question n’a pas d’égal en Afrique occidentale en matière de hautes technologies et de système de sécurité biologique. Il a été conçu en tenant compte de toutes les recommandations des organisations humanitaires internationales et il est doté d’équipements médicaux et de laboratoire modernes — les investissements de Rusal dans la construction du centre dépassent 10 millions de dollars. Depuis son ouverture en période d’épidémie, le centre a affiché les meilleurs chiffres de guérison en Guinée: 62,5% des patients avec un diagnostic confirmé de virus Ebola ont été guéris. Ce centre est actuellement numéro un dans le domaine de l’étude et de la prévention des maladies infectieuses en Guinée, ainsi que pour la formation des épidémiologistes nationaux.
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