Tenue pour la première fois à Boffa d’une rencontre scientifique qui a réuni tout le personnel soignant de la préfecture, les autorités sanitaires, les cadres communaux et préfectoraux. Organisée par le directeur de l’hôpital préfectoral de Boffa, cette rencontre a porté sur l’échange d’expériences entre le personnel soignant, des activités menées afin de trouver des solutions idoines pour la santé de la population. « En 2014, la préfecture de Boffa a été victime d’une épidémie douloureuse appelée Ebola. Cette épidémie a fait des ravages ici et sur toute l’étendue du territoire national et cela a eu des répercussions sur la conscience des les autorités à tous les niveaux. C’est ainsi qu’une réflexion fut faite autour de certains axes tant sur les performances des agents de la santé et sur l’état de nos infrastructures sanitaires, mais aussi la politique sanitaire qui était en place. Il y avait beaucoup de choses qu’il fallait revoir. Et l’axe stratégique le plus important, celui sur lequel l’État guinéen s’est beaucoup plus basé, c’est qu’il fallait renforcer la capacité et la performance de nos agents de santé, parce que nous avions constaté qu’on était en déficit sur le plan de la formation. En tant que personnel clinicien, je me suis donc fait entourer du Directeur préfectoral de la santé et ensemble nous avons estimé qu’il fallait renforcer les capacités des agents de santé de Boffa en mettant en place des politiques thérapeutiques qui doivent être les mêmes que celles de Conakry. C’est ainsi que nous nous sommes dit que ce que nous appliquons sur place actuellement et avant, était caduque. Il y avait une partie qui était bonne, mais il fallait les mettre au même niveau que le CHU de Donka par exemple parce que nous sommes à 150 km de Conakry », explique Docteur Kaman Isaac Kolié, directeur de l’hôpital préfectoral de Boffa, initiateur.
Aly Yonssiny