C’est au cours d’une sortie médiatique que le chef du gouvernement guinéen, Kassory Fofana a affirmé avec fermeté qu’il est ‘’impossible’’ de payer les enseignants du pays à 8 millions comme salaire de base. Interrogé sur cette déclaration, Aboubacar Soumah, estime que c’est une attitude politique de la part du PM.
On n’a pas de moyens, ça mettra le pays en difficulté, ce n’est pas possible. Ce sont exactement les mots-phares du premier ministre guinéen à propos des 8 millions comme salaire de base des enseignants. Par contre, le secrétaire général du Sleecg pense le contraire et estime que le PM agit en tant que politique. «Nous dirons que ce qu’il a dit est une déclaration purement politique. Comme nous sommes en négociation et en face de nous se trouvent les représentants du gouvernement avec lesquels nous pouvons discuter autour du salaire de base de 8 millions de francs guinéens», explique Aboubacar Soumah qui ajoute que «étant donné en matière de négociation, c’est donnant-donnant, donc pour nous ce qui est important c’est ce sur quoi nous allons nous entendre avec les émissaires qui sont en face de nous. Maintenant, avertit M. Soumah, si en ce moment-là, la position de cette partie représente exactement la déclaration du PM, là en ce moment, on va se replier à la base afin d’analyser la décision et réagir».
Pour Aboubacar Soumah, il n’est pas question de faire tomber le bâton de lutte. Il faudrait que le gouvernement paie les 8 millions sinon il va y avoir des conséquences. «Nous ne sommes pas prêts à lâcher. Il faudrait qu’on les paie. Parce que l’Etat a tous les moyens qu’il faut pour donner ce montant aux enseignants», dit-il avant d’ajouter que si le gouvernement n’était pas prêt à payer cet argent, il n’allait pas appelé à la reprise des négociations. «Maintenant au cas où elles n’aboutissent pas au payement des 8 millions ou quel que soit le montant parce qu’on n’a pas dit forcément 8 millions car ils sont négociables. Mais si on n’obtient rien comme il a dit, en ce moment la base prendra ses dispositions», menace-t-il pour conclure.
Gassime Fofana