Retour de la Guinée à l’OMVS : quelles implications ?

Après son double retrait en 1971 et juillet 2023, la Guinée fait à nouveau son come-back, ce 19 octobre, dans les instances de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), créée le 11 mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en vue de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, bassin qui s’étend sur une surface de 289.000 km2.

Pour Ibrahima Sory Diakité,  économiste et analyse,  il est important pour notre pays d’élargir son espace économique afin de pouvoir réaliser certains besoins. « La force des Etats développés et ceux en voie de développement  réside dans leur intégration économique,  financière ou commerciale. Ce qui n’est pas le cas pour les pays africains. Certes, il existe plusieurs modèles d’intégration économique sur le continent,  mais beaucoup de nations restent encore confrontées à des problèmes comme les problèmes de frontières, d’inégalités, de système de paiement ou les problèmes de sécurité », dit-il,  tout en ajoutant: « néanmoins,  disons que  si la Guinée a fait son retour aujourd’hui au sein de cette organisation intergouvernementale, je pense que cela pourrait non seulement permettre au pays de faire face à certains déficits relatifs à ses secteurs économiques et sa finance, mais aussi améliorer quelques besoins nécessaires de sa population car, les activités intergouvernementales sont sources de progrès économique,  social et financier, et bien plus de développement du pays. »

En rappel, selon plusieurs informations,  les raisons du dernier retrait de la Guinée de l’OMVS sont traduites  par la faible représentativité du pays dans cette instance et seraient aussi dues au retard dans la finalisation de la construction du  barrage hydro-électrique de Koukoutamba, en Guinée.

A la faveur de la 2ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, les autorités ont décidé de prendre en compte les réclamations de la Guinée.  Ainsi, la fonction de Haut-commissaire adjoint de l’organisation devrait être attribuée à Conakry. Ce qui ouvre la voie au poste de haut-commissaire de l’institution.

Gassime Fofana

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