La ville de Conakry connait une paralysie pendant la matinée de cette journée du lundi 13 janvier 2020. Les crises politiques et sociales ont atteint une phase où chaque secteur subit les conséquences. La plupart des commerces sont fermés. Les grands centres commerciaux ne respirent pas l’assurance. Les rues sont désertes, les tensions sont visibles par endroits.
Sur la route Leprince, le constat est amer et n’augure pas un lendemain serein. De la Cimenterie à Wanindara, en passant par Cosa et Bambéto, la route ressemble à un désert.
Sur l’autoroute Fidel Castro, elle ne montre pas son visage habituel. L’appel à la résistance active du FNDC inflige une psychose aux citoyens. Des arrestations sont enregistrées par endroits, apprend-on.
Sur les deux grands axes routiers de la capitale, certains vendeurs, des chauffeurs de taxis, de magbana et des motos vaquent à leurs affaires. Chacun cherche son petit pain mais toujours avec la même peur au ventre.
Les yeux sont rivés vers la fin de la journée pour un éventuel bilan de cet autre épisode tendu de la crise sociopolitique que traverse le pays.
Aliou Diallo