Reprise du Procès AOB et Cie: les avocats de la défense trépignent d’impatience

La lumière commence à jaillir des ténèbres pour les détenus dans l’affaire de l’attaque du domicile du président guinéen, Alpha Condé, dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011. Ces détenus avaient été condamnés par la Cour d’assises de Conakry avant que la Cour suprême ne casse l’arrêt, il y a un peu plus de cinq mois. La reprise du procès est attendue pour le 16 octobre prochain alors que les avocats de la défense expriment leur incompréhension face à la lenteur du dossier. 

 

Le dossier du 19 juillet 2011 continue de faire parler de lui. Les inculpés dans cette affaire attendent toujours d’être fixés sur leur sort. Un peu plus de cinq mois après l’annulation de l’arrêt de la cour d’assises, commandant AOB et Madame Fatou Badiar verront leur jugement recommencer le 16 octobre prochain. Sur ce dossier, leurs avocats se disent étonnés du retard du nouveau procès. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que la Cour suprême, a eu à faire un arrêt le 27 mars 2017 sur l’arrêt de la Cour d’assises rendu en janvier 2013. Il a été convenu d’appeler cette décision concernant l’attaque du 19 juillet 2011 du domicile de président de la République. Alors cet arrêté annulé, l’affaire a été renvoyée au tribunal de Dixinn. Malheureusement depuis le renvoi de cette affaire et la transmission de ce dossier à cette juridiction, elle n’a pas été appelée au rôle d’audience, ce qui nous a un peu surpris. Nous nous attendions immédiatement, après le renvoi du dossier que l’affaire soit programmée, et que les audiences puissent avoir lieu», s’étonne Maître Mohamed Traoré, bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée.

Si toute fois le premier jugement rendu a été annulé, l’avocat estime qu’il ne devait pas y avoir de retard dans la programmation des présumés accusés dont la plupart sont en détention depuis plusieurs années. « Normalement le traitement de leur dossier ne devait souffrir d’aucune lenteur, mais comme je vous l’ai dit cette lenteur a été constatée. C’est pourquoi nous nous sommes dit d’organiser un point de presse pour alerter l’opinion nationale et internationale sur ces questions. Parce que c’est comme s’ils étaient en prison sans aucun jugement», explique Maître Traoré.

 En attendant le 16 octobre, les yeux sont rivés sur le sort que réserve la justice à ces hommes en conflit avec la loi. Et les avocats de la défense restent plus que jamais confiants.

Aliou Sanaya Diallo

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *