Réouverture des lieux de loisirs : le sourire retrouvé « des travailleuses de la nuit »

Nous sommes en haute banlieue de Conakry dans un lieu de loisirs. Ici, la joie de reprendre les activités se lit sur tous les visages. Dans une ambiance de ferveur, les femmes de nuit font leurs bons offices pour attirer toutes les attentions. Là, on rencontre une d’entre elles. F. attend son premier client. Cette fille d’une beauté sublime, attise toute convoitise. En peu de mots, elle prononce doucement : « vous désirez? ». Plus loin un homme tente sa chance: « est-ce que je peux te tenir compagnie? ». La réponse de la fille à qui il s’adresse, ne retarde pas, tombe comme un couperet : « non j’attends quelqu’un. »
Les scènes de ce genre se multiplient et pas de temps à perdre pour certaines. Dans la foulée, on parvient à arracher quelques mots de la bouche d’une autre fille. « Nous avons rencontré beaucoup de difficultés pendant ces six mois. En tout cas je suis contente de reprendre mes activités », indique t-elle sous anonymat.
Aujourd’hui, dans ce lieu de rencontre, elles fixent les rendez-vous. Sans complexe ni crainte, les filles jettent le dévolu sur leur corps « pour se nourrir et s’habiller. » Sur place tout se passe de commentaires.
Au regard de l’affluence et le moins qu’on puisse dire c’est que les mois d’inactivités auront fortement impacté le plus vieux métier du monde.

Aliou Diallo (image d’illustration )

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