C’est une rentrée des classes (fixée au 25 septembre 2024) sur fond d’inquiétudes et manque de moyens financiers pour plusieurs parents d’élèves. Déjà, le marché des fournitures scolaires afficher ses tarifs : 80 à 75 000 gnf pour tenue cousue pour garÇon , 75.000 complet jupe et 60.000gnf la robe pour fille à l’élémentaire et 150.000gnf pour un collégien. Vendeurs, acheteurs, tous sont unanimes : les difficultés existent. Maître Mohamed Soumah, couturier, affirme : « je revends des tenues déjà cousues à des prix que je considère abordables mais, non seulement les demandeurs sont rares, maisble peu qui viennent aussi, demandent de réduire ce prix. Mais, ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que les prix des matériels que nous utilisons pour coudre ces tenues sont aussi chers actuellement. Par exemple, nous achetons deux mètres de tissu à 40.000gnf, et ce n’est pas le matériel que nous achetons dans la confection des tenues. Dans tout ça, l’écoulement de nos marchandises prend du temps. Nous restons très longtemps pour voir un client venir. »
Réaction d’un parent d’élèves
« Avec mes 4 enfants, je ne sais pas vraiment comment faire pour pouvoir acheter leurs fournitures scolaires et payer les frais d’inscription. Toutes les fournitures sont revues à la hausse cette année. Quand on demande aux vendeurs et tailleurs, ils disent que c’est le coût des matériels et celui du transport qui ont aussi augmenté. Il faut que le gouvernement réagisse à cela. Il y a trop de désordre sur le marché guinéen lié à la vente de biens. Même quand les coûts de transport et de production n’ont pas connu une augmentation, les vendeurs augmentent chaque année les frais des fournitures scolaires. Pour une tenue de fille au collège que j’ai demandé au marché Matoto, on me dit 80 à 100.000gnf, selon les qualités. Même les paquets de cahiers, les sacs ont augmenté. Mais où on va dans ce pays ?», s’interroge Mariame Sylla, comptable avant d’ajouter : « il faut que le gouvernement ait une politique nationale pour faciliter l’accès aux fournitures scolaires à tous les ménages scolaires, sinon, faute de moyens, certains élèves risquent de ne pas commencer à temps les cours car, les doivent trouver ses fournitures scolaires avant d’aller à l’école. En plus, le ministère de l’Education doit envisager la révision des frais d’inscription et réinscription ainsi que les frais de scolarité pour les privés, à défaut, créer des écoles publiques régies par toutes les normes et les meilleures conditions d’étude, pour permettre l’accès à l’éducation à tous. Sinon la pauvreté fera reculer le taux de scolarité, parce que beaucoup de gens n’ont plus confiance à l’enseignement au public et les privés deviennent de plus en plus chers. »
Mamadou Chérif Barry