Recrutement dans l’armée : pourquoi tant de cas de décès ?

Depuis le 5 avril 2019, les opérations de recrutement dans les forces armées guinéennes ont débuté sur tout le territoire national. L’engouement est de taille, en revanche, plusieurs candidats y ont laissé leur vie. Pour un médecin, l’Etat en serait responsable.

La course vers les forces armées est aujourd’hui la chose la mieux par les jeunes guinéens. Partout dans le pays, des milliers sont allés au charbon pour arracher le fameux sésame. Il faut donc, avant le test intellectuel, passer par la case Endurance. Ce qui n’est pas sans conséquence. À ce jour, plus de cinq cas de morts ont été enregistrés lors de ces épreuves physique. par les opérations physiques. Interrogé, un médecin accuse l’Etat. « La jeunesse guinéenne n’est pas habituée au sport sauf par circonstance et d’autres sont plongés dans les stupéfiants et l’alcool. Donc avec le niveau de chômage dans le pays, lorsqu’il y a un appel pour l’armée, chacun se mobilise pour être recruté. Pour cela, l’Etat devrait procéder à un test médical avant les courses à pied afin d’identifier les candidats qui ont un problème de palpitation, cardiaque mais aussi dont les poumons sont affectés par la consommation abusive des stupéfiants ou les organes ne sont pas compatibles aux opérations de ce genre », explique Docteur Mohamed Sacko.
Entre autres documents à fournir pour ce concours, l’Etat a exigé des certificats de visite et de contre visite médicale. L’objectif étant détecter les cas de maladie et de pallier ces genres de situation. Mais la procédure d’attribution de ces certificats est de plus en plus critiquée voire peu fiable. Le document est pour la plupart des cas donné aux citoyens sans aucune visite ni contre visite préalable.
Sur sa page Facebook, le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa), a tout de même déploré ces cas de mort. Aladji Cellou Camara a précisé que cette première étape du processus est gérée par le ministère de l’administration du territoire à travers les préfets, les maires et les gouverneurs.

Gassime Fofana

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