Associer les nouvelles technologies aux activités administratives, c’est bien. Mais prévoir les Imprévus est mieux. Dans l’objectif de faciliter le processus de biométrisation des fonctionnaires de l’Etat, le ministère du Travail et de la Fonction publique a initié la mise en place d’une plateforme dénommée « FUGAS ». Après l’enrolement et le périple des fonctionnaires de l’Etat, place à présent au recrutement des candidats pour le concours d’accès à la fonction publique. Depuis l’ouverture de cette plateforme le 1er novembre 2023, nombreux sont les candidats qui n’arrivent pas à s’inscrire. Et ceux qui se sont inscrits, sont en attente toujours de leur lien d’activation. Et d’autres ne maîtrisent même pas le fonctionnement des paramètres des plateformes ou auraient payé le montant de 100.000 gnf exigé ou le double de celui-ci sans suite. « Ce n’était pas facile du tout pour faire mon inscription, surtout qu’il m’a fallu un temps pour recevoir l’email d’activation de mon compte. Et quand j’ai activé ce compte, on m’a demandé de payer 100.000 francs guinéens avant de passer à l’étape suivante. J’ai payé cela hier vers les 13h, mais jusqu’à présent, on m’affiche la bannière de orange sur mon compte, me demandant encore de payer, alors que j’avais déjà payé et même reçu un message de confirmation de la paie en SMS par Orange et de la plateforme. Mais je ne comprends pas maintenant, pourquoi on m’affiche toujours pour le paiement. Et tant qu’il y a ça, je ne peux pas accéder aux autres étapes d’inscription. Cela est vraiment inquiétant, surtout quand il n’y a pas d’adresse à contacter en cas de soucis avec leur service », explique avec beaucoup d’inquiétudes Ibrahima kalil Sacko, candidat au concours d’intégration à la Fonction publique. « Moi, affirme Fatoumata Soumah, j’ai pu m’inscrire et payer les frais d’inscription. Mais quand je viens pour envoyer les dossiers, une fois je clique sur cette partie, on m’affiche : « erreur interne, merci de contacter l’administration pour une future investigation. » Et je ne sais même pas qui est administrateur ni comment le contacter. Vraiment, c’est une bonne initiative de mettre en place un système de candidature en ligne, mais il était préférable d’évaluer les tenants et aboutissants du service informatique avant de lancer l’opération. Et aujourd’hui, on est bloqué. On ne sait pas vers qui se tourner pour résoudre nos problèmes «
Dans son intervention sur la page du MTPF, Alhassane Bangoura, Directeur National des systèmes d’information au ministère du Travail et de la Fonction publique affirme tout récemment : » Nous avons estimé le nombre de potentiels candidats autour de 100.000, mais déjà, hier nous avions eu 24.000 tentatives d’inscription, dont 1.000 inscriptions à chaque 20 minutes. Donc c’était pas prévu. Nous sommes entrain de corriger car c’est un problème technique. »
Gassime Fofana