Même si les agents délégués continuent de silloner les différentes écoles du pays pour vérifier la présence effective des enseignants, la situation ne semble pas évoluer sur de bons rails. Il y a quelques jours, le slecg a annoncé son retrait du processus. Un geste qui est perçu comme source de blocus de l’opération. Qualifié pourtant de capital pour le pays, certains analystes pensent que chaque autorité doit coopérer pour le bon déroulement de ce recensement.
Va t-il aboutir? Est-ce qu’il y a des cadres qui tentent de bafouer ce recensement ? A qui finalement la faute de ce blocus? En tout cas, les avis divergent. Pour certains, la corruption sur le fichier des enseignants remonterait jusqu’au sommet et ça ne pourrait permettre de faire logiquement le recensement. Par contre, d’autre citoyens estiment qu’avec une bonne volonté de chacun, ça pourrait aboutir à un résultat satisfaisant, si chacun coopère. « Nous sommes encore conscients des conséquences de cette grève des enseignants non seulement sur le pays mais surtout sur le niveau des apprenants. Donc s’il y a eu par la suite un accord qui a apaisé les tensions et facilité la reprise des cours, il faut que chacun collabore de façon transparente afin de faciliter l’identification des enseignants», conseille Ansoumane Condé, sociologue.
Une travail sans préjugés pour sauver le processus
Derrière ce blocage, le Slecg voit la main du ministre de l’enseignement supérieur. Récemment à Kankan, Yéro Baldé a réfuté toutes ces accusations qui font de lui l’obstacle à ce processus de recensement. Dans l’un comme dans l’autre, Ansoumane Condé soutient la bonne collaboration entre les acteurs. « Nous ne pouvons pas dire qui est entrain de faire quoi, mais nous pouvons déduire que c’est un dossier qui paraît très sensible surtout quand on sait qu’il y aurait eu trop d’enseignants fictifs ces dernières années. Mais chaque autorité concernée devrait donner la priorité à ce recensement pour le bien du pays. Parce que le retrait du slecg du processus de recensement ne devrait pas faciliter les choses », estime le sociologue qui précise enfin que le système éducatif a besoin de plus de stabilité maintenant que jamais.
Gassime Fofana