Comme à l’accoutumée, chaque période de Ramadan connaît la hausse des prix des denrées de première nécessité. A cela s’ajoute cette année la crise sanitaire qui rend davantage les marchés nationaux encore plus chers. Une situation qui inquiète beaucoup de citoyens surtout les professeurs évoluant dans le secteur privé, et qui n’ont pas été pris en compte dans le programme économique du gouvernement dans la riposte contre le Coronavirus.
Ainsi de l’intérieur du pays à la capitale Conakry, plusieurs enseignants évoluant dans le secteur privé tirent le diable par la queue, cela depuis l’apparition de la pandémie et la fermeture des écoles qui en est consécutive. Espérant trouver une assistance dans le plan économique de riposte nationale contre le Covid-19, ces enseignants se sont sentis plutôt abandonnés et marginalisés. Beaucoup d’entre eux, dont des responsables de familles, se demandent comment joindre les deux bouts. « Seul Dieu sait aujourd’hui comment nous vivons avec nos familles, nos enfants. D’abord, en ce moment, les choses sont chères et quand le mois de Ramadan aussi arrive, elles le sont davantage. On ne sait plus quoi faire avec nos familles et nos enfants », regrette Mohamed Kanté, professeur de Géographie.
Si la situation reste ainsi, renchérit Alya Sylla, on risque de perdre notre crédibilité et notre sens de devoir envers notamment nos enfants. Et ajoute le professeur de philosophie, ceux qui sont à la Fonction publique, qu’ils travaillent ou pas, sont payés, mais nous du Privé non. « Donc nous on se demande comment nous allons surmonter cette période ».
Ils en appellent au soutien du gouvernement pour les aider à sortir de cette impasse économique qui ne fait que perdurer.
SOS donc pour ces enseignants !
Gassime Fofana