Dans moins de dix jours, les fidèles musulmans vont entamer l’accomplissement de l’un des cinq piliers de l’islam, le jeun. Mais comme chaque année, à cette approche du Ramadan, plusieurs citoyens expriment leur inquiétude par rapport à la flambée des prix de produits sur le marché.
Interrogés, certains acteurs pensent qu’il revient à l’État de prendre des mesures et d’envisager des politiques commerciales pour soulager la population pendant le mois de pénitence.
Certains économistes proposent des pistes de solutions pour éviter la flambée des prix de produits alimentaires. «Dans certains cas, le prix est une donnée. Dans d’autres non. Mais en général, il est souvent lié à des étapes comme la transformation, le transport, le stockage et la distribution. Donc à cette étape, il aura une augmentation. C’est pourquoi le ménage voit parfois le marché cher. Alors, il revient à l’État comme indique son rôle premier de veiller à ce que le reste de la population ne souffre pas avec les producteurs et vendeurs», explique Amadou Diallo, économiste. Pour lui, l’État doit créer, comme nous sommes dans une économie libérale, des politiques commerciales afin que les vendeurs et les demandeurs de denrées alimentaires ne souffrent pas chacun de son côté. «En premier lieu, c’est de revoir la politique fiscale qui cautionne les produits alimentaires. Comme c’est un mois spécifique, l’État peut réduire ou annuler les taxes sur les importations alimentaires. Enfin, mettre en place un mécanisme de contrôle et de suivi pour que les produits importés, qui ont bénéficié d’une annulation ou d’une réduction de taxes, soient vendus à un prix raisonnable et que les aliments produits sur le territoire également ne connaissent pas de hausse de prix. Par ailleurs, l’État peut lui-même créer un marché artificiel pendant cette période en important des produits de première nécessité et revendre à sa population à des prix abordables», propose-t-il.
Gassime Fofana