Racket aux barrages : à quand la fin de la pratique ?

Entre 5.000 et 10.000 francs guinéens. C’est le montant net et connu que tous les  » sans cartes d’identité nationale  » doivent payer au niveau de la plupart des barrages de contrôle le long des axes routiers du pays.
Même si certains sont convaincus que la présence de ces barrages est un moyen pour sécuriser les citoyens, d’autres soutiennent le contraire.  « Laisser passer un  » sans pièce d’identité  » dans une ville pour n’importe quelle somme ne reflète rien qui soit lié à la sécurité, mais plutôt ça nous met dans la crainte et nous expose à des menaces de toutes sortes. C’est loin d’être de la sécurité, mais c’est de l’insécurité. Cette pratique peut faciliter l’intrusion des personnes mal intentionnées dans notre pays », estime Ansoumane Condé, sociologue, analyste.
Pour lui, prendre de l’argent avec quelqu’un qui n’a pas de pièces identité serait synonyme de corruption. «La sécurité d’une nation n’a pas de prix. Si c’est ce que nous voulons vraiment assurer. Pour cela, on n’a pas besoin de soutirer de l’argent à un homme qui n’est pas identifié. Mais quand une personne sans pièces d’identité paie de l’argent et passe sans que nos services de sécurité routière ne sachent qui il est ? D’où vient-il ? Quel est l’objet de sa visite ? C’est  qu’il y a un problème. C’est de la corruption qu’ils seraient entrain de faire, pas leur travail réel. » Et c’est comme ça que ça se passe le long des barrages routiers de Guinée. A suivre !

Gassime Fofana

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