C’est un ouf de soulagement qui s’est abattu ce jeudi 10 janvier sur le secteur éducatif guinéen. Le gouvernement et le Slecg ont signé un protocole d’accord qui met fin à la crise qui dure depuis trois mois. Un geste que certains acteurs qualifient de libérateur.
Dégeler les salaires des enseignants grévistes, assainir le fichier des fonctionnaires enseignants, rétablir à leurs postes les enseignants mutés ou démis de leurs fonctions pour fait de grève. C’est l’essentiel des points ou engagement que viennent de signer le gouvernement et le Slecg. Une nouvelle qui réjouit certains acteurs. « Bien que l’acte a été retardé, il faut reconnaître que c’est un geste libérateur puisqu’il y a à peine quelques heures plusieurs structures syndicales s’apprêtaient à déclencher une grève illimitée. Donc il faut s’en réjouir. Certes, le calendrier scolaire est perturbé cette année, mais au moins ça pourrait sauver d’autres secteurs qui étaient paralysés par cette crise», explique Ansoumane Condé, sociologue.
Par ce protocole, le gouvernement guinéen s’engage également à recruter à la fonction publique dix homologués de l’Université de Kindia, à poursuivre le payement des 40% d’augmentation de salaires accordés aux enseignants ayant fait valoir leur droit à la retraite au 31 décembre 2017 et la construction des logements sociaux pour les enseignants en particulier. Pour sa part, le Slecg promet de prendre des dispositions afin de rattraper les cours perdus.
Gassime Fofana