Ecosystèmes très riches et souvent très rares, moyen de défense contre certains aléas de la nature ( érosion, tempête et autres calamités …), sources mulptiles de reproduction de plusieurs espèces animales. Les mangroves nécessitent une protection de la part de tous les acteurs et gouvernements dans tous les États. C’est pourquoi, connaissant leur place dans le développement et le bien-être des sociétés, l’UNESCO a inscrit à l’ordre du jour de la 197ème réunion de son comité exécutif, la date du 26 juillet comme Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves.
Occasion pour Lama You Camara , directeur Général de la protection du milieu marin et zone côtière de Guinée d’expliquer la réalité des mangroves en Guinée : « quand on voit l’état actuel de l’écosystème de mangrove, le constat est un peu alarmant. Alarmant dans la mesure où l’écosystème est persécuté, menacé et agressé. Cette agression vient de diverses sources. Vous remarquez avec moi que, surtout les installations portuaires le long des côtes affectent l’écosystème, les opérations de remblayage à des fins de construction l’affectent également et même les coupes de bois destinés au fumage de poissons ou toutes autres fins ménagères ou autres affectent cet écosystème. Donc, ce service (centre nationale de la protection du milieu marin et des zones côtières) a été créé pour assurer le suivi, la surveillance et le contrôle permanent sur cet écosystème en vue de le préserver contre toutes sortes de dégradation.»
Parlant de la place de la mangrove, le directeur général affirme : « il est très important de préserver la mangrove, c’est compte tenu de son importance. C’est un écosystème très mal connu, parfois perçu comme une zone où on peut faire toute sorte d’aménagement. Pourtant la mangrove a une fonction à la fois écologique et économique. Elle contribue au maintien de l’équilibre climatique et c’est une zone qui assure la reproduction et l’alimentation des poissons. C’est une zone également qui sert d’habitat de près de mille cinq cent (1500) espèces à travers le monde entier. Ces espèces peuvent être des poissons, des oiseaux, et même d’autres animaux. Par conséquent, cet écosystème mérite une préservation pour non seulement les générations actuelles mais aussi celles futures. »
Quelques moyens pour préserver ces biodiversités
« Compte tenu de l’importance que je viens d’énumérer, ajoute t-il, il est important pour le service public d’accompagner les partenaires techniques et financiers pour qu’ils assurent un rôle de protection, de préservation de la mangrove. Donc, à travers notre service, nous assurons la surveillance et la protection quotidiennes. Malheureusement, nous sommes souvent confrontés à des problèmes d’ordre logistique parce que quand vous n’avez pas suffisamment de moyens matériels et logistiques, vous ne pouvez pas assurer ce contrôle de façon régulière. Il faut aller de coin en coin, dans toutes les contrées. Alors, il faut suffisamment de moyens matériels pour le faire. Et depuis l’arrivée de madame la ministre, en tout cas, elle a mis quelques moyens à notre disposition. C’est ce qui nous permet aujourd’hui de bloquer beaucoup d’activités et d’empêcher cette agression. Ensuite, nous sommes en partenariat avec certaines structures, notamment la fondation OCP du Maroc qui nous appuie régulièrement en nous offrant des moyens de déplacement, comme des motos et même des voitures tout récemment pour nous permettre d’accomplir notre mission de surveillance et de protection. C’est donc le lieu de remercier les nouvelles autorités, remercier la Ministre, madame Djami Diallo qui nous accompagne selon ses possibilités pour que cette réserve soit protégée comme cela se doit. »
Mamadou Chérif Barry