Ils sont 240 millions d’électeurs appelés aux urnes ce mardi, 05 novembre 2024 dont plus de 82 millions de personnes ont déjà voté par anticipation, pour élire le 47 ème Président des États-Unis d’Amérique.
Mais quel est l’enjeu de cette élection pour l’Afrique ?
Entre Harris et Trump, certains acteurs estiment n’y trouver pas de vrais enjeux si l’un ou l’autre est élu . « Je pense que l’enjeu est peu ou je n’y trouve même pas que ça soit avec Drump ou Harris. D’ailleurs, pour Donald Trump, ce n’est pas étonnant, car son premier mandat, Ce républicain n’aurait montré aucun intérêt pour l’Afrique. Il aurait plutôt engagé des réformes de retraits de plusieurs fonds américains à l’Afrique. Donc aujourd’hui s’il faut un éventuel choix, plusieurs Africains souhaiteraient l’élection de Kamala Harris. Mais là-bas aussi, l’espoir est peu. Parce qu’en se référant à l’histoire de l’élection de Barack Obama, plusieurs Africains notamment Kenyans ont applaudi et apprécié le 44 ème Président. Mais les attentes africaines de Barack Obama ont été plus espoirs que réalisations. Ce qui revient à dire que les Africains doivent cesser ou réduire les attentes vis-à-vis de ces Présidents « extérieurs ». Ceux-ci ont des priorités politiques, qui sont le développement de leur pays et l’amélioration des conditions de vie de leur population avant. Et même s’ils engagent des politiques pour l’extérieur, c’est pour y chercher des ressources leur permettant de maintenir ou d’améliorer leur niveau de progrès. Pour preuve, Kamala Harris a déjà souligné que sa politique est concentrée sur les intérêts nationaux. Et une telle politique envisagerait de réduire l’investissement américain à l’étranger », explique Ansoumane Condé, sociologue.
« Ni Harris encore moins Trump ne nourrit des ambitions conséquentes pour l’Afrique. Ils ont tous des politiques basées sur le développement interne. Donc on a pas véritablement vu l’enjeu de cette élection pour l’Afrique à travers les différents discours de campagne de ces candidats », soutient pour sa part Ousmane Soumah, professeur d’Economie.
Gassime Fofana