Les Français ont décidé. C’est Emmanuel Macron qui va les diriger durant les cinq prochaines années. Le candidat d’En Marche a largement remporté les élections devant Marine Lepen. Une prouesse, pour le moment, exceptionnelle. Nos enseignements en trois actes.
Jeunesse, un atout pour arriver au pouvoir
Cette fois, les sondages n’ont pas menti. Alors que tous le donnaient d’abord favori puis vainqueur, Emmanuel Macron a été élu dimanche Président de France au terme d’une semaine de campagne éprouvante et mouvementée. Le candidat d’En marche devient, à 39 ans, le plus jeune Président de la Vème République et par extension de l’histoire de la France depuis Louis-Napoléon Bonaparte, arrivé au pouvoir le 10 décembre 1848 alors qu’il avait 40 ans et 8 mois. Pourtant, Emmanuel Macron faisait partie d’une liste de onze candidats tous plus, très âgés que lui : Jacques Cheminade, 76 ans, Jean-Luc Mélenchon, 65 ans, François Fillon, 63 ans, Nicolas Dupont-Aignan, 56 ans, Benoit Hamon 49 ans, Marine Lepen, 48 ans, … Mais, à contrario de tous ceux-ci, il a su davantage convaincre les électeurs à travers son programme et sa vision. Un bel exemple pour ces jeunes qui restent encore accrochés aux bottes des caciques de la Politique.
On peut gagner sans être porté par un parti
C’est aussi une véritable prouesse politique qu’Emmanuel Macron vient de réaliser. Il y a une année, personne ne pouvait parier une once sur sa victoire à l’élection présidentielle en France. Mais c’est avec détermination et audace qu’il s’aligne aux côtés de plusieurs ténors. Cette détermination transparaissait déjà en 2016 dans la conversation qu’il eût avec François Hollande dans la foulée de sa démission du Gouvernement. «Tu ne gagneras pas », aurait prédit le Président sortant. Sans transiger, Macron lui répond : « tout est possible ». Il crée ainsi, même pas un parti mais bien un mouvement ‘’En marche’’ avec pour ferment la déception née des années Sarkozy et du quinquennat de François Hollande. Une preuve qu’en Politique, il faut savoir prendre des risques mais surtout savoir cibler avant tous les concurrents ce qui constitue les tares des prédécesseurs et qui peut faire vaciller la balance en sa faveur. Emmanuel l’a su et il n’avait pas besoin d’une formation quelconque pour conquérir le ‘’trône’’ en France.
Quelle que soit l’adversité, il faut tenir bon
Marine Lepen aura fait presque fait l’unanimité des hommes et femmes politiques contre elle. Alors qu’Emmanuel était crédité du soutien entre autres du ministre allemand des Finances Wolfang Schäuble et même de l’ancien Président américain Barack Obama, Marine Lepen faisait cavalière quasi seule ragaillardie, heureusement, du soutien de Nicolas Dupont-Aignan. Malgré tout, le FN peut être fier d’avoir fait le plus haut score de l’histoire du Front national en ce qui concerne les voix : 10 millions, soit un peu plus de 3 millions de nouveaux électeurs conquis dans l’entre-deux tours. Un chiffre qui permet à la candidate du Front national de ravir la palme à son père Jean-Marie Le Pen qui, en 2002 avait recueilli 5,5 millions de voix au second tour face à Jacques Chirac. L’exemple est parfait et doit servir ceux-là qui écrivent des illusions avec l’encre ethnique ou régionaliste.
Camara Ibrahima Sory