En Guinée, la reprise des cours a eu lieu le 29 juin dernier dans la plupart des établissements secondaires notamment pour les classes d’examen. Cette reprise à chaud met la pression sur les candidats et les encadreurs qui doivent »finir les programmes » avant les examens nationaux. Mais avec le rythme pédagogique actuel, plusieurs candidats dénoncent des surcharges.
Moins de deux mois de cours avant d’aller aux examens nationaux. Pourtant, plusieurs facteurs ont entravé l’évolution normale des cours cette année en Guinée : grèves répétées des enseignants, manifestations politiques et la crise liée au Coronavirus. Malgré tout, le Ministère de l’Éducation nationale est convaincu que les programmes ont été enseignés à plus de « 60% », donc pas question de faire une année blanche ou de surseoir aux évaluations nationales. C’est pourquoi après plusieurs réflexions et la mise en place des stratégies pour éviter la propagation de la maladie de covid-19 dans les établissements scolaires et universitaires, le gouvernement a donné son accord pour une réouverture étalée. Mais aujourd’hui, certains candidats dénoncent le rythme auquel évoluent les cours. « Depuis qu’on a repris les cours, beaucoup de nos professeurs ont changé de rythme et ont pris une vive allure. Cela parfois, en multipliant des leçons. D’autres ne veulent même pas qu’on leur pose des questions. Ils disent qu’on n’a pas de temps, donc il faut aller vite », explique Fatoumata Binta Bah, candidate au bac.
« La manière dont certains professeurs, surtout ceux qui ont observé la grève des enseignants, dispensent maintenant leurs cours, c’est juste pour écouler les programmes. Mais en termes de compréhension, c’est très compliqué pour nous », renchérit Alseny Soumah, un autre candidat.
Par contre, selon certains enseignants comme Mohamed Kanté, professeur de Géographie, les cours se déroulent suivant le même rythme qu’avant la crise sanitaire. « Seulement, ajoute t-il, les professeurs et encadreurs deviennent plus exigeants en classe parce que le temps nous est compté. C’est ce qui dérange peut-être certains élèves. Sinon, conclut l’enseignant, il n’y a aucune surcharge, à ce que je sache ».
Gassime Fofana