La scène politique guinéenne n’inspire pas confiance à certains jeunes. Le débat reste tendu, et pour d’autres c’est le fait que la classe politique est de plus en plus ancienne. « D’abord je vous dirai qu’en Guinée, tous les signaux sont au rouge. Pourquoi vouloir un nouveau texte et non une simple révision constitutionnelle ? Pourquoi attendre la fin du second mandat pour entreprendre de telles démarches ? Aucune réponse claire et précise n’est apportée par le pouvoir en place. Mais une chose reste claire la prochaine élection en 2020 pourrait permettre à Alpha Condé de se présenter, vu que c’est la nouvelle loi même qui pourrait le lui permettre, si elle est votée », prédit Mamoudou Doumbouya, jeune activiste politique.
Pour le changement de la Constitution, ce jeune est clair. « On ne peut pas changer l’histoire d’un peuple mais on peut instaurer sa propre histoire. Donc moi je ne serai pas pour cette forme. Mais ce qui est plus visible, nous sommes dans un pays où les détracteurs sont très présents dans les médias qu’auprès des populations pour plaider en faveur de ce projet», renchérit M. Doumbouya.
A la question de savoir la jeunesse a sa place en Politique pour un développement harmonieux du pays, il répond sans vergogne, et avec conviction : « Oui la jeunesse a sa place bien-sûr. Mais il faut une jeunesse audacieuse, parce que de nos jours dans mon pays on ne cherche même plus à connaitre à partir de quel âge commence et prend fin la jeunesse », conclut-il.
Aliou Diallo