Ces derniers temps, plusieurs marchés de la capitale Conakry enregistrent un déficit de poissons, avec pour conséquence la flambée des prix de poissons.
Entre 800 et 900.000 francs guinéens. C’est la somme qu’il faudrait débourser aujourd’hui pour se trouver un carton de poissons. Une réalité qui affecte non seulement les ménages mais aussi les commerçants. C’est le cas de Mariame Sidibé, vendeuse d’attièké à Tombolia plaque, commune de Matoto. « On a du mal aujourd’hui à trouver du poisson dans les marchés. Le peu qu’on trouve est si cher qu’on ne peut pas acheter. Parfois, on nous dit 900.000 ou 950.000 pour avoir un carton de sinapas (espèce de poissons). Ce qui a fait que, j’ai passé des jours, je faisais mon attiéké avec du poulet importé qui ne marchait pas beaucoup comme avec du poisson », explique-t-elle.
Interrogée, Fatoumata Sylla, vendeuse de poissons, donne les raisons de cette augmentation de prix et la rareté de poissons dans plusieurs marchés de Conakry. « Au port, on trouve difficilement les poissons avec nos fournisseurs. Le peu qu’on trouve, ils nous donnent à un prix exorbitant. Ce qui fait que nous aussi, quand on ramène, on revend les cartons de kèssi kèssi ( une autre espèce de poissons) à 800 ou 850.000 et les sinapa à 900.000 gnf. Selon nos fournisseurs, avec cette saison, pas facile d’aller en haute mer et ils n’ont pas des équipements adéquats. Donc ils ne risquent pas leurs vies quand il y a la haute marée », explique-t-elle.
Gassime Fofana