La pauvreté en milieu rural en Guinée est pour certains l’une des causes du retard du pays. Alors que dans la plupart de ces localités, le paysage montre des potentialités agro pastorales, environnementales et minières très immenses et variées, le revenu du paysan reste au – dessous de la moyenne et les conditions de vie des populations à la base constituent un véritable sujet de préoccupation. Car, chaque année, les autorités guinéennes élaborent des politiques de développement national , mais aucun impact positif sur l’arrière-pays. Pour changer cette donne et promouvoir le développement social et économique des zones rurales, l’économiste guinéen, Ibrahima Sory Diakité, propose : « les communautés rurales en Guinée ont besoin aujourd’hui d’infrastructures socioéconomiques de base modernes notamment des infrastructures scolaires et universitaires, de transport, énergétiques, industrielles, agricoles et culturelles. Le développement de ces infrastructures peut déclencher à son tour le développement des échanges commerciaux, l’accroissement des flux financiers et monétaires mais aussi favoriser l’intégration et la coopération économique, qui contribue enfin à l’essor de ces zones et de la Guinée en général. Il faut désormais que le budget tienne compte du développement des villages et districts, des préfectures et sous-préfectures de la Guinée, de manière pratique. Il faut ensuite responsabiliser parce que, de par le passé, le budget national ne prévoyait aucun moyen concret de développement rural. Pour preuve, les zones minières, qui devraient être les plus riches, sont aujourd’hui parmi les plus pauvres en Guinée. »
Gassime Fofana