Paralysie du système éducatif: les inquiétudes de certains candidats

C’est la concrétisation d’un pan de l’accord trouvé entre le gouvernement et l’intercentrale syndicale de l’Education. Les autorités procèdent depuis quelques temps au paiement des primes d’incitation aux enseignants. Le montant varie entre 450.000 et 1.300.000 francs guinéens, selon les zones.

Si la mesure est saluée par certains qui voient leurs salaires rehaussés, d’autres par contre perçoivent ces primes mais boycottent les cours. Et alors que l’année scolaire tend vers sa fin, la perturbation des cours reste toujours d’actualité par endroit dans les établissements publics. Conséquence : la situation inquiète plusieurs candidats et affecte leur préparation aux évaluations.  
Ainsi, à  trois mois des examens nationaux, selon le calendrier communiqué par les autorités du système éducatif, plusieurs écoles publiques enregistrent toujours des absences de professeurs. « Pratiquement, depuis le 09 janvier, on n’a plus étudié dans certaines matières. Les professeurs ne viennent pas et ceux qui viennent parfois quittent tôt. On nous surcharge de leçons pour vite finir le programme. Pourtant, les écoles privées étudient bien depuis l’ouverture. Et au bac, on aura les mêmes sujets encore. Ce qui a fait que l’année dernière le sujet qui était venu par exemple en Economie beaucoup d’élèves de certaines écoles ne pouvaient pas le traiter puisque c’était le dernier chapitre du programme. Certains professeurs n’étaient pas arrivés à ce niveau « , explique Fatoumata Camara, candidate au bac.
 » Vraiment, regrette pour sa part Daouda Soumah, un autre candidat au bac, depuis bientôt trois mois on a des matières que nous ne voyons pas. Pendant ce temps, l’Etat a publié le calendrier des examens prévus au mois de juin alors que leur bras de fer avec les enseignants joue considérablement sur nos préparatifs. On se demande juste quel sera le résultat cette année aussi parce qu’on a vu que 2019 était catastrophique. Un vrai examen se prépare régulièrement. Mais avec la situation actuelle, ce n’est pas un examen qu’on prépare. Plusieurs candidats des établissements se sont organisés entre eux en de petits groupes de révision afin, au moins, d’avoir un niveau. D’autres, profitent de cette crise pour vaquer à d’autres affaires « , fait-il remarquer.

Gassime Fofana

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