Nations Unies : le discours d’Alpha Condé vu par Mamady Kaba de l’INIDH

Tous les ans au mois de septembre, l’ONU organise une session ordinaire de son Assemblée générale. C’est un organe consultatif qui aborde les questions de conflits et de sécurité internationale. C’est aussi une occasion pour des Chefs d’Etat de porter la position de leurs pays sur ces questions. C’est le cas du président guinéen, président en exercice de l’Union africaine qui a livré un discours engagé et sur lequel nous avons fait réagir le président de l’Institution nationale indépendante des droits de l’Homme, Mamady Kaba. 

 

L’Assemblée générale des Nations unies, à New York, enregistre des discours variés surtout de la part des dirigeants africains. Le président guinéen et président en exercice de l’Union africaine s’est montré décisif à travers un discours dans lequel il soutient que l’Afrique doit défendre ses intérêts et bénéficier davantage des coopérations. Un message qui amène plusieurs acteurs à réfléchir. « Dire que l’Afrique doit défendre ses intérêts, oui c’est vrai et l’Afrique a d’ailleurs toujours défendu ses intérêts, tant bien que mal. Mais aujourd’hui le principal intérêt de l’Afrique, c’est la démocratie. Et cette démocratie repose sur des institutions fortes. Donc le meilleur moyen pour ce continent de parvenir à défendre ses intérêts, c’est par la voie institutionnelle et démocratique, et faire en sorte que les élections ne puissent pas être contestées« , explique Mamady Kaba, président de l’Institution nationale indépendante des droits de l’Homme, INIDH.

Dans ce même discours, Alpha Condé a aussi interpellé les dirigeants du monde sur la nécessité pour le continent africain de bénéficier du fruit de ses coopérations. Sur ce point, Mamady Kaba pense « que l’Afrique doit bénéficier de plus. Mais elle bénéficie déjà parce que que grâce à cette coopération, nous sommes partis d’un point A à un point B. L’Afrique aujourd’hui est très loin de celle d’hier. Vous aviez une Afrique avec des partis uniques et les dirigeants avaient le droit de vie et de mort sur leur peuple. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les peuples sont de plus en plus libres. Ils participent à la gouvernance et au contrôle de la gestion de leur pays, grâce à la démocratie. Et cette démocratie est le fruit d’une coopération internationale de très longue durée. Je pense que la coopération doit se poursuivre, pour que cette démocratie soit consolidée et que tous les fils du continent puissent profiter de la gouvernance de leur pays« , conclut le président de l’INIDH.    
Aliou Sanaya Diallo

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