Monde : Madrid active l’article 155 qui prévoit la suspension de l’autonomie de la Catalogne

Le gouvernement central a été «contraint» d’activer l’article 155 de la constitution, a déclaré ce samedi le Président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, annonçant des élections régionales en Catalogne dans les six mois.

Le Président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a annoncé ce samedi le recours à l’article 155 de la constitution prévoyant la suspension de l’autonomie de la Catalogne, et a dit souhaiter la tenue aussi vite que possible d’élections régionales anticipées. 

Le chef du gouvernement espagnol, qui s’exprimait à l’issue d’un conseil extraordinaire des ministres, a souligné que l’attitude des séparatistes catalans l’avait contraint à recourir à cet article jamais appliqué de la Constitution de 1978, indique Reuters.

Il a précisé qu’il demanderait au Sénat d’approuver la destitution du président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, de son vice-président et des autres conseillers de l’exécutif régional.

Les prérogatives du Parlement de Catalogne seront encadrées et les pouvoirs de l’administration catalanes transférés au gouvernement central, a-t-il ajouté. 

Il appartient désormais au Sénat d’approuver ou non la mise en oeuvre de ces mesures d’exception. Un vote est prévu vendredi prochain 27 octobre à la chambre haute du Parlement.

Le bras de fer entre Madrid et l’exécutif catalan dure depuis des semaines et l’organisation, jugée illégale par la Cour constitutionnelle d’Espagne, d’un référendum d’autodétermination en Catalogne qui s’est tenu le 1er octobre et s’est soldé par une très large majorité de votants en faveur de l’indépendance, même si le taux de participation n’a été que de l’ordre d’un peu plus de 40%. 

Pendant ce temps, le parquet général d’Espagne aurait préparé des poursuites pénales à l’encontre du chef du gouvernement catalan Carles Puigdemont dans le cas où il annoncerait l’indépendance de la région, rapporte le média espagnol El Mundo, se référant à ses propres sources. Comme l’indique le média, le parquet général qualifie les actions du président de la Généralité de Catalogne Carles Puigdemont comme une incitation à la sédition, crime qui est passible d’une peine allant jusqu’à 30 ans de prison, selon le code pénal espagnol. 

 

Sputnik 

 

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