Les actions terroristes sont légion partout dans le monde. Aujourd’hui, plusieurs pays vivent dans la psychose et d’autres sont carrément menacés. Au moment où les autorités guinéennes demandent à renforcer la vigilance, certains acteurs proposent des mesures pour éviter toute surprise.
Attentats à la voiture piégée, attaques de kamikazes ou de prises d’otages. Le terrorisme à plusieurs visages et plusieurs pays d’Afrique en paient malheureusement les frais. Les dernières attaques au Burkina Faso en sont un exemple patent.
Ces derniers temps, les autorités guinéennes ne faiblissent pas. Face à cette réalité qui s’internationalise, certains observateurs interpellent l’État à plus de vigilance et à prôner la quiétude interne. «La sécurité mondiale est menacée plus que jamais aujourd’hui, fait remarquer N’Faly Touré, ancien officier des services de renseignements pendant la Révolution. Notre pays doit beaucoup faire attention en termes de sécurité, puisque les actions terroristes ne sont pas loin de nos frontières. Les pays voisins vivent de cela pendant des années. Donc cette situation doit susciter plus de vigilance». Pour lui, nul doute que depuis plusieurs mois, «nous sommes mélangés avec des hommes venus de nulle part. Certains peuvent profiter de cette instabilité politique interne pour s’installer et faire des études. Parce qu’il n’y a pas un homme plus intelligent en espionnage ou enquête que le terroriste. Et il est difficile de comprendre qui est terroriste vraiment. Parce qu’il peut se déguiser en un bon et honnête homme », prévient-il.
Et comme premier facteur de lutte contre le terrorisme, N’faly Condé préconise la stabilité interne. « Depuis 2010, la Guinée est secouée par des mouvements politiques et sociaux. Ce qui peut compromettre la sécurité du pays. Car dans plusieurs pays où les terroristes se sont installés, ils ont profité de ces genres de situation. C’est pourquoi sous le régime de Sékou Touré, son premier rôle était d’assurer une stabilité interne afin de parer à toute attaque extérieure. Donc il est nécessaire autant pour nous de surseoir à ces manifestations pour l’instant. En plus, la politique de recensement s’est perdue en Guinée. Et cela représente un danger. Qu’un étranger rentre dans un pays sans être recensé et sans connaître les motifs de sa présence, est dangereux. Il nous faut cette politique afin de comprendre qui rentre et qui sort du pays. En plus, il faut réglementer la prise des documents dans les états civils et les cartes nationales. Parce que l’administration de maintenant est trop corrompue. Elle délivre des papiers pas dans les principes de la sécurité du pays ou de la règle, mais en fonction de l’argent. Enfin, il faut poster dans nos frontières des agents »psychologues » capables de comprendre des mentalités ou des personnes de mauvaises intentions », propose M. Condé.
Gassime Fofana