C’est une journée sombre pour certains notamment les proches, mais pas une surprise pour d’autres, qui pensent que chaque âme doit s’éteindre un jour. Ce vendredi, 17 avril 2020 marque donc la fin des jours du président de la CENI, Me Salif Kébé. Il est décédé à Conakry des suites de maladie. Plusieurs citoyens se souviennent cet homme qui aura été au centre de toutes les grabuges politiques de ces derniers mois en Guinée. « Ce n’est pas facile de gérer une institution surtout quand on a pas les mains libres, et on sait combien de fois en Afrique les institutions politiques et juridiques ne sont pas indépendantes. Donc pendant sa fonction, Me Salif Kébé a fait beaucoup de ménage pour être impartial et faire en sorte que toutes les couches politiques soient satisfaites du processus de travail de son institution, même si par contre certains pensent qu’il était à la merci du président. Mais il faut être à sa place pour mieux comprendre. En bref, il a fait de son mieux », estime Me Naby Camara.
Par contre, d’autres sont plutôt mitigés. « En réalité, je n’ai rien à dire puisque la Cour constitutionnelle a déjà validé les résultats. Ma conviction et ma connaissance de droit s’effacent devant l’autorité institutionnelle qu’on on lui accorde. Mais dans la gouvernance interne de la CENI, j’ai pas été satisfait », explique pour sa part Dr Makanera Kaké, analyste.
Gassime Fofana