Les juges d’instructions chargés de l’enquête sur le dossier du 28 septembre ont annoncé cette semaine aux parties la fin de l’instruction judiciaire. Une nouvelle qui réjouit les associations des victimes du 28 septembre.
Huit ans après les massacres au stade du 28 septembre, un procès peut enfin s’ouvrir à la fin de l’instruction judiciaire. Un dossier d’une centaine de pages et une demande de renvoi des 14 présumés responsables visés par l’instruction devant la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Dixinn, ont été remis aux juges d’instruction.
Pour la présidente de l’AVIPA (Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre), c’est le résultat d’un travail de plusieurs années d’efforts. « Ca prouve à suffisance qu’on n’a pas dormi durant ces 8 ans. Il y a eu du boulot qui a été abattu par les juges et les avocats. Nous, victimes, nous avons été pervévérantes, courageuses et patientes pour aboutir à ce résultat. Nous voulons une justice pour la Guinée et les Guinéens« , s’est exprimée Asmaou Diallo.
Pour rappel, ces massacres avaient fait plus de 150 morts, des dizaines de personnes toujours portées disparues et des centaines de femmes violées, selon des organisations de défense des Droits de l’Homme.
Aujourd’hui tous les yeux sont rivés sur l’organisation d’un procès les mois à venir. « Nous espérons avoir un procès en 2018. Nous sommes optimistes et nous voulons un procès en Guinée, pas ailleurs« , souhaite la présidente de l’AVIPA.
Malgrès l’optimisme affiché par Asmaou Diallo, beaucoup de défenseurs des Droits de l’Homme restent encore prudents. Pour le président du centre de fomation et d’information sur les Droits humains et l’environnement, Abdoul Aziz Diallo, « l‘Etat n’a toujours pas mis en place les infrastructures et les moyens nécessaires pour un procès de cette envergure« .
Kadiata Thiam