Marche étouffée de l’opposition : chronique d’une journée courte mais folle à Conakry

«Marcher, c’est un droit pour nous. Nous protestons contre les violations des accords, nous n’abandonnerons jamais jusqu’à la victoire finale». Ce sont ces mots que le chef de file de l’opposition a lancés avant de prendre la direction de la Belle-vue pour la banlieue. Dans sa voiture de commandement, assis côte à côte avec le président du BL, Docteur Faya Millimono, subitement, un dispositif sécuritaire surgit pour stopper le cortège. Dans la foulée, c’est une cacophonie qui règne sur les lieux. Vite c’est le retour au domicile de Cellou. Remonté contre  cet acte qu’il qualifie de tentative d’assassinat, le président de l’UFDG ne désarme pas. « Vous voyez ce qui s’est passé, ils voulaient m’assassiner. Car il ont tiré à bout portant sur mon véhicule. Mais ils pensent que cela va me décourager, ils se trompent. Nous allons partir jusqu’au bout», prévient-il.  
Sur les lieux, colonel Balla Samouraï directeur régional de la gendarmerie de Conakry et ses hommes, n’ont plus qu’à maintenir l’ordre. «Comme vous le savez, cette marche ne devrait pas avoir lieu, car elle a été interdite par les autorités civiles. Alors nous nous sommes chargés d’appliquer cela sur le terrain. C’est pourquoi nous sommes-là», affirme-t-il.

Le véhicule de commandement de Cellou a été touché, mais sur le question, Colonel Balla Samoura ne retarde pas. «Je ne commente pas ce que je n’ai pas vu, je suis désolé», répond-il avec fracas.
Au moment ou l’on quittait les lieux, les affrontements se poursuivaient sur l’axe Belle-vue-Bambeto-Hamdallaye.
 

Aliou Diallo 

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