L’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Maître Abdoul Kabèlè Camara, se lance dans une nouvelle aventure. Il a officiellement lancé ce mercredi son parti, le Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD) qui existe déjà depuis 1992. À travers cette formation politique, Me Abdoul Kabèlè Camara entend briguer le fauteuil présidentiel en 2020 et aider les Guinéens à briser de la pauvreté et à faire aux nombreux défis liés notamment à l’éducation, à la justice et à sécurité. « A l’heure du bilan, le peuple guinéen dans sa large majorité végète encore dans les tracas quotidiens des besoins de base : nourriture, éducation, santé, justice, sécurité, toute chose que des États indépendants bien après et souvent avec l’aide de la Guinée ont fini de résoudre depuis des décennies. Dès lors, vous conviendrez, chers compatriotes, que face à autant de défis, tout Guinéen responsable et conscient se doit de s’interroger sur l’avenir de notre chère patrie et d’opérer dans la mesure de ses capacités et de ses moyens un choix fondamental et déterminant. C’est pourquoi nous ne pouvons nous mettre en marge de la vie politique de notre pays, surtout en ce moment aussi crucial de la vie de la nation, à partir du moment où nos facultés physiques et intellectuelles nous le permettent et c’est le cas par la grâce de Dieu», justifie l’ancien ministre qui a profité aussi du lancement officiel de son parti pour dresser le bilan «élogieux » de son passage au sein des gouvernements en Guinée. « Au nombre de ces succès indéniables figurent en bonne place la relance de l’initiative diplomatique de la Guinée après des années d’éclipse, la systématisation de la formation du corps diplomatique et consulaire guinéen, la professionnalisation de la représentation internationale de la Guinée», cite Me Kabèlè Camara.
À moins de deux ans de l’élection présidentielle, le Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD) arrive dans un paysage en pleine recomposition. La réussite de ce parti dépendra de la capacité de son président à mobiliser mais surtout à convaincre le maximum car s’il a prouvé ses capacités en tant que ministre, le fossé reste encore large avant d’arriver à Sékoutoureyah et le chemin qui y mène est parsemé d’obstacles.
Camara I Sory