Les autorités de la transition continuent de donner les noms des établissements d’enseignement et centres de formation publics aux hommes et femmes qui ont marqué l’histoire de notre pays. Désormais, le collège Madina, dans la commune de Matam, est baptisé Hadja Mafory Bangoura, du nom de notre héroïne nationale alors que le Centre de Formation Professionnelle de Donka porte le nom de l’écrivain, Camara Laye, auteur du roman « l’Enfant Noir », de même que l’Ecole régionale des arts et métiers de Coyah qui immortalise Ibrahima Soumah, ancien ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, pour ne citer que ces exemples récents.
Quel est donc l’impact attendu de tels actes ? Quel est le sens qu’il faut donner aujourd’hui à ce geste pour l’histoire et pour l’avenir ?
Dans son analyse, le vice-président de l’Association des jeunes Intellctuels et Sportifs Pour le Développement de l’éducation et la Culture (AJISDEC) affirme : » il n’y a rien de mauvais dans ça. Plutôt nous sommes en retard pour le faire. Alors, si le pouvoir se souvient de ces cadres et leur rend hommage en donnant leurs noms aux établissements d’enseignement, je pense que c’est un bon signe, parce que ce geste permet de symboliser et de montrer la reconnaissance, l’appréciation et le remerciement vis-à-vis de ces personnes qui ont marqué positivement le pays à travers leurs fonctions respectives. En plus, cet acte peut aussi être un véritable outil pour responsabiliser et inciter les autres cadres. Car, de tels gestes peuvent être sources d’émulation. Et chacun, par fini, voudrait rentrer dans l’histoire de son pays en le servant positivement afin qu’il soit, en retour, honoré. C’est pourquoi, il faut désormais aller au-delà des établissements, et songer à baptiser d’autres infrastructures comme nos rues, boulevards,… Cela pourra même servir à faciliter les indications dans les transports et pour les usagers. »
Gassime Fofana