Dans l’histoire socio-politique de la Guinée, le syndicalisme a été à l’origine de plusieurs changements. Depuis le lendemain de la guerre mondiale jusqu’à l’obtention de l’indépendance du pays, de nombreuses luttes de libération ont été menées par les syndicats. Ce qui ajoute une autre page à l’histoire du pays. « Le syndicalisme a commencé d’abord par la grève des cheminots à Dakar. Au compte de la Guinée, ce sont des dockers du port autonome et les cheminots qui ont contribué pour acheter le billet et les frais de séjour de feu camarade Ahmed Sékou Touré qui se rendait à Dakar lors de la réunion des différentes centrales syndicales des pays d’Afrique. Depuis lors, la lutte a commencé. Jusqu’à l’obtention de l’indépendance, le syndicalisme était devenu un maillon fort pour les peuples » , se rappelle Mamadou Saliou Diallo, secrétaire général adjoint de l’ONSLG et chargé de communication de l’unité syndicale.
Le syndicalisme est-il un frein au développement ?
Pour répondre à cette question, un autre camarade n’hésite guère. « Non plutôt, c’est le socle de tout développement. Les luttes syndicales, ont permis d’aller vers beaucoup de changements que ce pays a connus. Si vous prenez Janvier-Février 2007,(mobilisation à l’initiative des syndicalistes et qui a conduit notamment à la mise en place d’un gouvernement de consensus, Ndlr), c’est un exemple palpable et d’autres événements qui se sont produits dans le pays», indique M. Pascal Haba, Secrétaire général de CCTG.
Aujourd’hui, la Guinée compte 12 centrales syndicales, et parfois l’on assiste à des divisions internes. C’est le cas actuel du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée – SLECG. Le point d’orgue de toutes ces divisions reste la défense des intérêts égoïstes et certains acteurs syndicaux pointent du doigt les autorités qui, selon eux, les divisent parfois pour mieux régner.
Aliou Sanaya Diallo