La Coupe du monde de football vient de prendre fin au Qatar par le sacre de l’Argentine. Cinq pays africains étaient à ce rendez-vous du cuir rond. Et si pour la première fois, un pays du continent, en l’occurrence le Maroc, est parvenu à se hisser en demi finale de la compétition, les autres représentants ont eu de la peine à progresser. Ce qui fait dire à plusieurs observateurs que l’Afrique a encore des efforts à faire pour concurrencer les équipes d’Amérique latine, d’Europe ou autres. «Aujourd’hui, chaque compétition internationale de football démystifie les carences et les velléités du football africain. Et ces coupes du monde montrent surtout combien de fois, il est nécessaire de faire des réformes capitales dans le sport – roi sur le continent. Elles montrent combien de fois, on n’a pas un football à dimension internationale. Parce qu’en termes de rencontres, le football européen par exemple, montre une école, alors que pour l’Afrique, c’est un foot de rue. C’est pourquoi la CAF ainsi que les fédérations nationales et de toutes les autres disciplines sportives doivent s’impliquer davantage pour faire passer le foot de rue au foot d’école », soutient Abraham Conté, entraîneur de football. Et d’ajouter : « pour cela, il faut beaucoup d’investissements, en faire une priorité car le sport est aujourd’hui une industrie. Et d’ailleurs l’une des plus grandes industries qui brassent des milliards et qui améliorent les conditions de vie des millions de personnes à travers le monde. Donc, il faut à l’Afrique des infrastructures sportives dignes de nom, professionnaliser le football et les autres sports, créer des écoles de football et surtout créer un système propre à l’Afrique, qui permettra au continent de sortir du système de football copier – coller, qui ne marche souvent pas. »
Gassime Fofana