A Labé, la fête a été célébrée à Thianguel Bory, à 60km du la ville, dans la préfecture de Lélouma. Cette 133ème année de fête international du travail organisée par les syndicats des travailleurs a coïncidé avec le séjour su place du Haut commandant de la gendarmérie Nationale, Général Ibrahima Baldé, qui était dans son village natal à Bady dans Tougué. A cette occasion, il s’est adressé à la population de la région. « Je suis très fier de vous. J’ai fait presqu’une semaine ici, mais je n’ai pas vu, ni entendu un petit problème sur lequel un gendarme, un policier ou moi même a été invité à intervenir. Donc vous avez choisi la paix, et conservé la cohésion sociale. Une fois encore population de Labé merci. Concernant la fête du travail, moi-même je suis né le 1er mai. Donc c’est une fierté pour moi d’être parmi vous sans invitation. En 2010, à l’arrivée du Président Alpha Condé au pouvoir,il avait dit d’enlever l’impôt et de laisser les travailleurs libres. Donc nous le félicitons aussi à cette occasion », s’est réjoui Général Baldé.
Pour sa part, Madame Kadiatou Barry syndicaliste et déléguée pour la fête à Labé est revenu sur le contexte qui marque la célébration de cette année. « Aujourd’hui encore, pour les mêmes motivations, nous voici réunis. Mais hélas dans un contexte différent car, depuis Juin 2018, le dialogue social qui est le fondement du partenariat entre employeurs et employés,connait une crise profonde, une crise née du choix du gouvernement de rompre unilatéralement le socle sur lequel est bâti ce dialogue à savoir : le respect intégral des accords conclus depuis plusieurs années entre les mandants tripartites guinéens. Ces accords qui malheureusement ,sont aujourd’hui ignorés et même violés par le gouvernement à travers la remise en cause de leur application dans maints domaines. Tenant compte de tout ce qui précède, l’inter centrale CNTG-USTG a décidé de placer la fête du 1er Mai de cette année sous le signe du » Dialogue social constructif, facteur de paix pour un développement durable. Les effets pervers de la crise qui affecte depuis plus d’un an le secteur de l’Education; la crise politique née des élections Communales. Tous ces cas et tant d’autres ,sont le reflet d’une absence de structures de dialogue social ,tel le conseil national du dialogue social (CNDS). A cet égard ,l’inter centrale invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour une participation effective et significative de la Guinée à la 108ème Session de la conférence international du travail prévue du 10 au 21 juin prochain », a-t-elle déclaré.
A rappeler que cette session connaitra particulièrement la célébration de centenaire de l’Organisation internationale du travail dont notre pays est membre depuis 1959 et a ratifié 62 conventions dont les huit appelées Conventions fondamentales.
Ousmane Lombonna Diallo, correspondante régionale à Labé