S’ils ne sont pas transformés en des lieux de commerce, ils constituent des dépotoirs de déchets. Pourtant ces ponts et passerelles installés aujourd’hui partout à Conakry, capitale de Guinée, sont réalisés par faciliter la libre circulation des usagers en toute sécurité d’un côté du pont à l’ autre, mais aussi pour réduire des risques d’accidents. Malheureusement, plusieurs de ces infrastructures de passages- piétons dont celle de la commune de Tombolia, sontt en passe de devenir un dépotoir d’ordures.
En réactions, certains citoyens accusent l’incivisme et d’autres s’attaquent aux autorités locales. « C’est un véritable signe du manque du civisme en Guinée. Sans quoi, ce lieu n’est pas un dépotoir pour les ordures, mais plutôt, il est fait pour permettre d’éviter des accidents de route par le passage des citoyens en pleine circulation des voitures. Parce que nous savons tous avant ce pont, combien de fois la traversée de la route était difficile pour les gens. Parfois, on enregistre même des cas de morts dans ce sens. Mais depuis l’installation de ce pont, on ne voit presque plus ces cas d’accidents. Donc il faut que les gens sachent que c’est de la responsabilité de chacun de préserver un bien public. Sinon par l’effet, des produits chimiques de ces déchets, cette infrastructure risque ne pas avoir longue vie », indique Fatoumata Barry,
De l’inactivité des autorités locales !
« Je pense bien que ce sont les responsables du quartier qui ne jouent pas leur rôle. Ils sont les représentants des autorités compétentes. Donc leur rôle est aussi la préservation des biens publics qui existent dans leur quartier. Parce que nous savons en Guinée, surtout à Conakry, combien de fois le degré d’incivisme est très élevé. Donc si l’Etat réalise les infrastructures publiques, il est du devoir des autorités locales de les sauvegarder. Et c’est ce qui manque. Sinon, si les gens du quartier savent que les biens publics sont préservés par des équipes de surveillance et de contrôle, mais aussi par des pénalités à l’encontre de ceux qui enfreignent la loi, ils ne vont pas poser de tels actes », a affirmé Idrissa Sylla, usager de passerelle de Tombolia.
A l’instar de cette passerelle, plusieurs biens publics de Guinée sont ainsi, à l’abandon, après leur réalisation. A quoi ça sert de réaliser donc un ouvrage sans suivi et contrôle après ?
Gassime Fofana