L’abattoir de Kindia présente, de nos jours, une image peu reluisante. Située au quartier Wondy, dans la commune urbaine, l’infrastructure se trouve dans un état de dégradation très poussée.
Avec une odeur nauséabonde, les sachets plastiques et autres décombres ça et là, les animaux sont abattus dans une insalubrité totale. En plus, l’abattoir est menacé par le nid d’une rivière qui passe juste à quelques centimètres près. A chaque saison pluvieuse, des fortes pluies transportent souvent les bêtes avec elles. Les bouchers se plaignent, mais aucune intervention du département de l’élevage. Pour le moment. « Nous n’avons pas un abattoir qui est approprié. Nous ne travaillons ici que pendant la saison sèche. Presque l’érosion a fini d’avaler le bâtiment. Depuis que l’abattoir a été construit, il n’a jamais bénéficié d’une rénovation. La dernière fois le ministre de l’élevage est passé par là. Lui-même a critiqué l’état de ce bâtiment. Il nous a demandé de chercher un autre pour délocaliser l’abattoir, qu’il y a un fond débloqué par l’Union Européenne pour cette construction. Depuis lors, on n’a aucune nouvelle. Nous ne savons plus quoi faire. On travaille dans des conditions très ardues », regrette Mamadou Djouma Barry, vice-Président de la Boucherie de Kindia.
Les bouchers tirent de nos jours, le diable par la queue. L’abattage des animaux dans cette zone est un véritable casse-tête. « Dès l’arrivée de la saison pluvieuse, cet abattoir sera envahi par l’eau et les animaux meurent. Et si un animal meurt sans être égorgé, il n’est plus destiné à la consommation. Cela constitue une perte pour nous », déplore Amadou Saikou Barry, un boucher de la localité.
Chérif Kéita, Correspondant à Kindia