Plusieurs enseignants ont pris le sens interdit du centre ville de Kindia ce jeudi matin pour protester contre le gel de salaire de certains d’entre eux et exprimer leur mécontentement face à «la violation des droits et libertés syndicaux». Les manifestants ont été réprimés par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène et sept d’entre eux ont été arrêtés. Sur les pancartes on pouvait lire les slogans : à bas l’intimidation, à bas la démagogie, pas de recul, vive les enseignants guinéens, vive l’école guinéenne.
Interrogé, Abdoulaye Bah, membre du SLECG explique que « c’est contre l’injustice, l’arbitraire, contre la mauvaise gouvernance que nous sommes mobilisés. Il y a des salaires des braves enseignants qui sont gelés sous prétexte qu’ils n’ont pas travaillé . Alors on ne peut pas vouloir une chose et son contraire .La grève est un droit constitutionnel. Donc nous avons manifesté aujourd’hui contre l’intimidation ,par rapport à la menace de toute autorité à tous les niveaux et nous demandons immédiatement le dégel des salaires des braves enseignants qui sont gelés au ministère du budget. L’objectif n’était pas une marche mais juste un sit-in à la DPE et nous avons été empêchés. Ils ont barricadé à partir de 4h du matin la DPE et nous avons été repoussés par les forces de l’ordre », explique-t-il.
Comme pour dire que ce mouvement des enseignants dans la cité des agrumes a été émaillé de jets de pierres, des gaz lacrymogènes, des arrestation. Toute chose que condamne Monsieur Bah. « Ils ont arrêté nos collègues. Nous entreprendrons toute suite les démarches pour qu’ils soient libérés parce que c’est de l’arbitraire, nous sommes dans l’exercice de nos droits ,il faut que l’Etat accepte les libertés publiques dans ce pays », dénonce-t-il.
Chérif Kéita, correspondant régional à Kindia